Autant que vous le sachiez d'emblée : je n'ai jamais aimé Star Wars, je trouve même cette série débile, et elle représente pour moi le tout-marketing américain dans son excroissance la plus malade. Qui plus est le battage médiatique autour du dernier m'a bien dégouté. Mais j'y suis allé quand même. Pour une raison simple, son réalisateur. Je suis fan d'Abrams, il a jusqu'à présent réussi tous ses films, alors que ce ne sont que des franchises ou des suites pompes à fric, et réalisé un chef-d'oeuvre, Super 8. Bon, j'aurais effectivement pu m'abstenir ici, car le film est vraiment mauvais. Disons comme les autres en somme. Car la franchise est trop forte pour lui, et jamais ô grand jamais il n'aurait pu le transformer en un film personnel. Pourtant j'y ai cru, et on me l'a fait croire. Ici, on dirait un reboot du premier film, avec tout en plus gros (l'étoile noire), en plus fort (la vitesse, les combats), ou en plus vieux (Ford fait un peu pitié à courir au milieu des sabres laser, quant au délire autour des robots, au secours). Intrigue misérable et attendue... On joue à réconcilier les fans, on leur donne à bouffer en tissant des liens, Solo et Leia ont eu un gosse ensemble, et pas de chance, c'est lui qui est devenu le nouveau Dark Vador, on a besoin de Luke, on le retrouve à la dernière image... Bref, rien d'intéressant, que du surcodifié pour un public conquis d'avance. J'ai d'ailleurs même éclaté de rire quand le nouveau Dark Vador a enlevé son masque et que j'ai reconnu le mec de Lena Dunham dans Girls ! Pourquoi ne pas confier le rôle à Ricky Gervais tant qu'on y est !!! Bon, sinon les deux acteurs principaux sont plutôt touchant, et j'ai apprécié que le rôle principal soit confié à un black. Mais c'est un changement bien mince dans une série-pachyderme qui, à l'instar de celle de James Bond, ne pourra jamais, du fait de sa lourdeur, produire un jour un bon film.