Des mois et des mois qu'on nous bassine avec Star Wars, pourtant tout avait si bien commencé. L'annonce du rachat par Disney prévoyait surtout de pouvoir voir faire renaître la saga, ce que George Lucas rechignait à faire. Les épisodes 1,2 et 3 sont décriés sans pour autant être reniés, la naissance du plus grand méchant de l'histoire du cinéma cela mérite bien tous les Jar-Jar, les théories sur la force et les amourettes parfois fleur bleue... Je suis de la cuvée qui aime bien la prélogie, avec son lot de complots politiques et l’avènement des Jedi. Et puis avec J.J Abrahms aux commandes je suis même plutôt optimiste.
Je fais aussi parti de ceux qui ont un peu fait la tête en voyant le marketing des réservations s'envoler et me piquer mon jeudi où habituellement je suis pénarde au cinéma. Mais je résiste à la tentation, je tenterai ma chance sans le précieux sésame.
Au bout d'une heure de queue, bien assise et enfin prête, les émotions au lancement du générique sont grandes.
La première demi-heure, on se dit que tout est possible, que certes il y a des petits trucs dérangeant mais l'idée de personnifier les stormtroopers, de vagabonder dans des vaisseaux vestiges du passé, de découvrir la fraîcheur de Rey et on se laisse emporter. Mais c'est quand même dérangeant de constater que depuis l'épisode 6, et bien rien n'a bougé. C'est étrangement ressemblant à un autre épisode de la saga, et puis c'est quoi ce méchant, et oh ça devient long et oh je ne rêve plus.
Star Wars, le réveil de la force est très clairement écrit pour les fans, mais attention ceux de la trilogie originale, avec le cahier des charges parfaitement rempli. Le scénario est en tout point un copier-coller de l'épisode 4 et tant pis pour l'attrait de la nouveauté.
Aucun mystère ne plane, et le peu qui reste est écrit en lettres capitales au marqueur rouge. Cet épisode sert de fourre-tout : le drame familial, la redécouverte de la force (qui encore relève du mythe, apparemment ils n'ont pas de cours d'histoire dans la galaxie lointaine) ; le méchant qui te fait penser à un autre méchant mais en moins charismatique (beaucoup moins et puis pénible avec ça) ; le combat au sabre laser qui n'a plus besoin d’être enseigné (même les stormtroopers peuvent user de la force).
Forcément toutes les incohérences du film finissent par te sauter aux yeux au bout d'un moment alors ce n'est plus autant palpitant qu'au début. Entre les plans à rallonge, le salut nazi un peu trop m'as-tu-vu, et les scènes dramatiques foirées je ne sais plus où donner de la tête.
Bon on va pas se leurrer j'irai probablement voir la suite, mais pas en faisant la queue et sans faire confiance à Mickey. De l'hommage oui mais de la nouveauté surtout, alors on évite de faire un copier coller de l'Empire Contre-Attaque pour le prochain !