LA FIN D’UN MYTHE

Cet article s’adresse à ceux des Fans de la saga Star Wars qui, comme moi, ont ressenti un trouble profond à la sortie du huitième Opus.
Un trouble ! Que dis-je ? Un gouffre béant rempli du vide de intelligence émotionnelle des auteurs de ce volet à appréhender véritablement l’essence même de la Guerre des Etoiles.
Loin de moi de penser que ceux qui ont aimé n’ont rien compris à l’épopée car il est bien entendu différents niveaux de lecture et surtout chacun est libre d’y voir ce qu’il veut.
Un Film d’action et rien d’autre…une œuvre mystique ou /et Mythologique…un produit marketing…..
En fait je m’adresse à ceux de ma sensibilité culturelle et émotionnelle qui subodorent dans cette œuvre que l’on touche à des thèmes importants de la pensée religieuse, à une certaine philosophie du comportement ou plus simplement à la vie d’êtres vivants qui s’interrogent sur les notions de bien et de mal.
A ce sujet, le dernier volet rompt avec l’approche quasi chirurgicale des auteurs précédents à dénouer les liens du tourbillon existentiel pour reficeler à leur tresse la position de chacun des protagonistes. Et à la fin, tous ont une place précise dans l’échiquier noir ou blanc. Ce qui est intéressant à chaque foi c’est le parcours qui mène à la case finale …pour certains l’initiation aisée ou besogneuse, pour d’autres le pardon ou le compromis. Mais toujours dans un sens…. Le bien perverti par le côté obscur qui vous plonge dans l’abîme définitif (le Comte Dooku) ou temporaire ( Anakin Skywalker) et qui vous pose à la fin du bon ou du mauvais côté.
En effet, lorsqu’un talent est repéré il est pris en charge par un maître et ne deviendra à son tour un maître que quand le conseil des Jedi ou un maître du conseil donnera son approbation. Et surtout, il est évident «qu’aucun apprenti ne pourrait s’imposer (à part Anakin Skywalker et encore) face à un son mentor. L’initiation, la formation, la maîtrise des arts Jedis, est le cœur de l’avancée de chacun des personnages concernés, vers son destin.
Là, notre jeune et talentueuse jeune auto découverte, ne prends aucun cours et ne se soumet à aucune contrainte de formation élémentaire. Et pourtant elle réussit à supplanter « le maître des Chevaliers de Ren » ( Star Wars 7) et va jusqu’à infliger une petite contrevenue à celui qui doit être les seul et dernier maître Jedi ( Luke Skywalker lui-même) qui a « excusez du peu » hérité du savoir de Yoda lui-même, mais aussi d’Obi -Wan Kénobi et vaincu pour le coup…. Mr Dark Vador son père.
Alors de grâce Mr Rian Johnson, relisez vos classiques et respectez s’il vous plait l’ordre des choses. Enfin, le troisième élément inacceptable concerne le personnage principal du Réveil de la Force. L’ultime, le puissant, l’extrêmement sage Luke Skywalker. En tout cas c’est ce qu’il aurait du être si l’on respecte l’ordre des choses. Certes, sa retraite nous a poussé pendant plus d’un an à nous interroger sur ses réelles intentions. Qu’elles quelles soient, le chemin vers son retour au combat pour la cause aurait du constituer l’essence de cet épisode à travers par exemple sa relation à son apprenti et avec pourquoi pas un coup de pouce d’un personnage du passé. Ah oui, c’est vrai maître Yoda vient lui lasser ses chaussures. Et oui, Luke ne sait plus comment faire pour marcher vers la lumière, ni même pour retrouver ce qui a toujours été sa personnalité à savoir l’altruisme et le dévouement à ses amis et à sa famille.
Et que dire de ces clins d’oeuil inappropriés, ses frayeurs de petit garçon et son désintérêt affiché pour Rey. On aurait voulu ridiculiser le dernier Jedi qu’on ne s’y serait pas pris autrement. Qu’ont-ils fait de ce personnage. Un poltron, au point ou à la fin de l’épisode, il ne mène même pas l’ultime combat lui-même mais le laisse à sont double spectrale. On ne sait jamais s’il se blessait…. !
Un Jedi peut douter et ne doit pas, comme cela est d’ailleurs clairement exprimer dans le 2 et 3 eme épisode par le sage Yoda, faire preuve de trop d’assurance ; mais de grâce, un maître Jedi ne doit pas subir la peur qui mèneà la colère, à la souffrance, à la haine et fatalement au côté obscur.Il ne s’excuse pas mais regarde devant comment réparer ses erreurs. Dans ce film, tout incline le Jedi vers la faiblesse de pensée et d’action ou plutôt d’inaction.
Et tout cela pour servir une future trilogie où l’on fait table rase du passé, ou l’on efface l’histoire des anciens, pour construire une nouvelle équipe, un nouvel univers. Et bien il aurait été très judicieux, Mme Kennedy et Mr Jonnson (les Disney) de ne pas faire cette rupture radicale mais au contraire de s’inspirer de la finalement finesse de l’épisode 7 de JJ Abraham qui fait parfaitement le lien entre les précédentes trilogies et les futures histoires.
Là encore c’est le manque de culture Star Wars qui vous fait commettre cette erreur. Car la transmission du savoir, la continuité dans l’enseignement, la sagesse et le sacrifice au service des autres est un des fondements supplémentaires à la fois de la série mais aussi de l’ordre Jedi.
Quant aux personnages secondaires, vous les traiter d’une manière parfaitement identique. Chez Lucas, un contrebandier a du Charisme et peut même devenir général. Une princesse également. Un Wooky n’est pas seulement un faire valoir mais la conscience de son partenaire. Un droïd est surprenant, amusant, sympathique, mais ne devient pas le héros à la place du héros.
Dans les Derniers Jedis, l’ensemble des personnages dits secondaires, restent très secondaires et manquent cruellement d’épaisseur. Pourtant dans le 7, le soldat Poe et le déserteur Fin par leur complémentarité et l’amitié qui se développ entre eux laissait présager un beau Duo à la Han/ Shubaka mais que nénies. Rien. Zéro. Une nouvelle fois le vide.

Loogan71
4
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le 3 janv. 2018

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Loogan71

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