Le Hollandais violent, de son surnom, à encore frappé ! devenu un maître de la SF entre les 80's-90's avec Total Recall et Robocop, il livre avec Starship Troopers son film le plus violent et faisant le moins de concessions. Sa marque de fabrique, savoir allier le cinéma de divertissement accessible au grand public, tout en y insérant un sous-texte corrosif et satirique sur la société Américaine/Occidentale perceptible pour les spectateurs un peu plus aguerris.


La première partie du film fonctionne comme un teenage movie, reprenant tout les clichés et codes du genre.
A ma droite, le beau gosse brave, titulaire dans l'équipe de foot US, voulant s'engager dans l'armée pour protéger sa dulcinée, qui attendez un peu, est bien sûr la bombasse de la promo.
A ma gauche, une autre bombasse garçon manqué désirant fortement le héros à en croire son regard ardent, et enfin le meilleur pote déconneur baignant dans la cool attitude du " je réussis, sans trop en faire ".
Tout ce petit monde se promet monts et merveilles sur fond de bal de fin d'année, fin d'études et autres adieux déchirants, comme à la fin du plus bidon des American Pie. Un contraste rendant d'autant plus drôle l'ensemble de l'histoire, c'est la naïveté des personnages, l'impression d'assisté au casting de Melrose Place partant pour le débarquement.
Un ton acide et cynique, dans ce petite monde de plastique qu'est la société américaine ...


A noter la très bonne idée de reprendre le concept des faux-JT de Robocop, sous la forme cette fois de vidéos documentaires aux allures de farces propagandistes. Un ton volontairement premier degré faisant allègrement référence aux spots publicitaires diffusé par l'armée sur les grands network afin d'inciter à l'effort de guerre.
Ce sont ces détails qui font la patte du film, la capacité à adresser un message sans concession aux spectateurs les plus aguerris et attentifs, cela dit, que reste t'il alors au grand public de Starship Troopers ?


La réponse est simple, un blockbuster très bien huilé, des scènes d'actions sanglantes et jouissives ou les morts se compte par pack de tétra-brique, un conflit ( Humains vs Aliens ) dans laquelle tout le monde peut s'identifier, des moments de bravoures et d'émotions justement dosées sans surenchère, des ingrédients classiques et efficaces comme tout le monde peut s'y attendre d'un film du genre.


C'est là toute la réussite de Paul Verhoeven, de faire de l'archaïsme des codes du blockbuster le plus banal, un message à part entière.

FullMetalCynical
8

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le 6 juin 2014

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