Au final, le film est sympa, mais il pourra en rebuter plusieurs sur sa forme originale et sa densité.
En effet, plutôt que parcourir la vie de l'homme, de l'amener de sa jeunesse à sa mort à travers une multitude de moments choisis, le réalisateur n'en choisit que trois, trois instants qui précèdent la présentation de ses projets phares.
Techniquement, on prend la règle dramaturgique des 3, d'où le choix des trois conférences. Les deux premières amenant à la dernière qui rompt avec les conséquences des précédentes. A travers ces trois séquences, le réalisateur nous propose un concentré de tout ce qu'il s'est passé avant, des problèmes en cours et des décisions prises, à chaque fois. Et c'est ainsi qu'à travers ces trois moments clefs, nous parcourons la vie de Steve Jobs
D'un point de vue réalisation, c'est très bien joué et cela fonctionne grâce à la qualité des acteurs et la richesse de ces période pré-conférence. Le problème, c'est la densité. A vouloir concentrer à chaque fois tous les événements passés juste avant le début de la conférence, qui sert de compte à rebours, le spectateur doit jongler avec la fille, la société, les projets etc... Donc c'est dense, et si on est pas trop geek, le début du film peut sembler un peut difficile à saisir.
Outre sa densité, le fait de ne choisir que ces trois moment pourra frustrer le spectateur qui attendait de voir comment vivait la légende au quotidien, ses amours, ses angoisses etc... Tout ça est balayé pour se retrouver en une simple synthèse sur un moment défini.
Et pour bien respecter la règle dramaturgique des 3, la dernière conférence est parfaite. Elle conclut le film comme il faut, mais là encore, ceux qui attendait de croiser ses projets suivants (tablettes?) voire d'envisager sa mort seront déçu. Car le fil directeur le plus important n'est pas de raconter toute son histoire, mais son évolution grâce à sa fille...
Donc oui: un bon film qui n'est pas comme on pouvait l'attendre, ni sur le contenu, ni sur la forme, et pour ça, j'ai aimé.