Choc des cultures
L' arrivée de cette étrangère, dans ce village insulaire, et sa visite chez une couturière, qui s'avère être aussi la prostituée du village, provoque la rumeur, la mauvaise réputation puis le processus d'exclusion. La boucle est bouclée. L'élément exogène ne peut être que pourri.
Mais pour elle aussi, cet endroit est un choc. La scène du petit lapin et celle de la chasse au thon l'illustres bien. Elle ne sait pas d'où vient la nourriture qu'elle mange, et elle ne veut pas le savoir.
Choc des classes :
Très vite dans le film, et peu de temps après son installation dans le village, elle a ces phrases assassines : ce n'est pas assez bien pour elle ici, c'est crasseux. Et ce n'est pas avec ses 19 0000 lires que son pêcheur de mari va pouvoir subvenir à son train de vie. Elle est cruelle.
Elle devient, par nécessité ou obligation, une femme calculatrice : mariage pour sortir du camp, séduction d'un autre pêcheur pour quitter l'île, tentative de séduction du curé..
En cherchant à s'émanciper, elle en devient désespérée.
Créée
le 21 déc. 2019
Critique lue 166 fois
D'autres avis sur Stromboli
(1950. Stromboli. ITA. : Stromboli, terra di Dio. Vu en VOST, éditions DVD Blanq out.) Fin de la Seconde Guerre Mondiale, Antonio (Mario Vitale), soldat italien chargé de surveiller un camp de...
Par
le 3 juin 2021
12 j'aime
6
Je trouve toujours savoureux que la vie réelle des acteurs/réalisateurs d'un film se mêle à l'intrigue de ce film. Ainsi de Cléopâtre ou de Persona, pour ne citer que des films vus récemment. Avec...
Par
le 13 déc. 2020
10 j'aime
1
Stromboli est un film touchant, poignant et magnifiquement réalisé par Roberto Rossellini. Le film brasse plusieurs thématiques, comme celle de l'intégration, celle du mélange culturel et social,...
Par
le 27 oct. 2020
5 j'aime
4
Du même critique
Bien que la séance fut chaotique et tumultueuse, on ressort de ce film galvanisé, intéressé, curieux.
le 19 sept. 2017
3 j'aime
Attention, je révèle quelques rebondissements. La première observation, c'est le format carré du film, ou plutôt, le non-large. Il a conditionné ma lecture. Ça m'a fait l'effet d'oeillères à...
le 20 févr. 2022
2 j'aime
Portrait d'une femme inintéressante, obtus, égoïste. Seules quelques réflexions sous forme de dialogue et les prises de vue à Belleville, et de ce Paris des annees 90 ont retenu mon attention.
le 24 janv. 2019
1 j'aime
