J'ai lu le bouquin de Boileau-Narcejac quand j'étais beaucoup plus jeune et relu plus tard. Je l'aime beaucoup. L'adaptation d'Hitchcock est assez fidèle malgré quelques petits changements, notamment la présence plus que dispensable de l'amie énamourée du héros, femme de trop dans le décor.
Bref, outre ce détail, Sueurs Froides est un bon film et ce pour une chose essentielle : il y a James Stewart. L'histoire est habile et la réalisation de Sir Alfred l'est encore bien plus. Malgré tout, en repensant au film, notamment pour rédiger cette critique plusieurs semaines après mon visionnage, je n'ai pas de souvenir précis pour démontrer pourquoi j'ai aimé ce film. En revanche, j'ai bien en tête les réserves qui me poussent à ne pas lui mettre plus, notamment un manque de rythme évident à mi parcours, tout du moins après la fameuse scène du clocher. En effet, le film se rompt et peine à redémarrer dans une impression de flottement presque désagréable. Je pense qu'on peut se dire qu'au fond cette sensation vient renforcer le malaise ressenti par le héros à ce moment de l'histoire mais au premier visionnage on a juste l'impression qu'Hitchcock peine à passer la seconde.
Malgré tout, il est indéniable que le scénario conjugué à la réalisation soignée du maître du suspens et du travelling compensé donne à Sueurs Froides une force qui, loin de donner le vertige, fait passer un excellent moment.
Par contre, j'aurais préféré Grace à Kim mais personne n'est parfait.