Sugar Man par Romain Glbt
Le documentaire nous offre des images souvent magnifiques de Detroit, là où tout commence, et de l'Afrique du Sud, là où le "récit" se termine. Cependant j'ai trouvé la première partie du documentaire, qui se concentre sur les années 70 et la sortie des deux albums de Sixto Rodriguez un peu ennuyante. La faute incombe en partie à moi et à la discrétion de Sixto Rodriguez, qui est un peu l'objet du documentaire et de la "légende" autour de cet artiste.
Car les intervenants ont beau se succéder, ils n'en savent à vrai dire pas grand chose tant cela reste un mystère que Sixto Rodriguez n'ait pas percé dans les années 1970. On a ainsi très peu d'images de cette période, où du moins je les avais déjà toutes vu des dizaines et dizaines de fois à force de mener mes propres recherches Google sur Rodriguez. Et les témoignages renvoient toujours aux mêmes propos "Il a rien vendu aux USA, il en vend plein en AfS", "on sait pas ce qu'il est devenu", etc.
Pour moi qui ait regardé des vingtaines de fois la BA (deux mois que j'attendais sa diffusion dans mon ciné..) et me suis beaucoup informé sur internet, je n'ai donc rien appris et n'ai pu me délecter que des images magnifiques de Detroit et quelques brèves histoires sur cette ville.
Puis après 45 minutes de film, le documentaire aborde les recherches menées par deux/trois personnes pour retrouver Rodriguez, jusqu'à la consécration de son retour pour un concert en Afrique de Sud. Et là, je me suis régalé. Le fait d'être alors dans les années 90 permet d'avoir beaucoup plus d'images / vidéos de Rodriguez, du contenu qui me semble t'il n'est pas répertorié sur le web. Sans oublier l'intervention-même de Sixto Rodriguez (et certains membres de sa famille) pour éclaircir quelques points de cette histoire folle, avec comme toujours ces superbes plans.
Evidemment, la BO du documentaire est magnifique (je l'écoute une fois par jour depuis plus de 2 mois) : J'ai ainsi débuté Sugar Man par des frissons pour pratiquement finir sur les dix dernières minutes avec des larmes.