La lumière d'une renaissance cinématographique

Entre l'iconographie des films Amblin des Années 80 (E.T., les Goonies, etc.) et l'approche novatrice d'un réalisateur de talent, Super 8 s'impose comme une grande bouffée d'oxygene dans un paysage surmené d'oeuvres à la destiné douteuse et aux faux semblants trop perchés.

Emanant d'une volonté de faire redécouvrir aux spectateurs ce qui manquait depuis bientot 20 ans au cinéma hollywoodien, Super 8 entraine tout d'abord dans le drame, celui d'une perte maternelle, d'un manque, d'un accident.

Perdre une mère est un traumatisme glaçant, qui ne peut faire se réfugier le fils que dans un film de copains, qui sont les seuls à pouvoir le faire sortir d'une solitude hostile et à un écartement paternel. Mais c'est également la culpabilité de l'autre, d'avoir provoqué les héros vers un destin accidentel.

Sans prendre les sentiments comme ils vont, les jeunes héros seront pris dans un engrenage d'aventure lors d'un accident de train, tout droit sorti de la zone 51. Les gens disparaisse, le gouvernement oppresse : le film est alors collé aux rails d'une histoire prédictible, mais dont la foule de sentiments réussira toujours à le replacer tel une oeuvre unique.

L'aspect familier avec la présence au générique de Kyle Chandler (Demain à la Une) ne peut qu'accentuer sur un jeu fort entre acteurs adultes et acteurs ados. Elle Fanning et Joel Courtney forment une alchimie parfaite d'attachement et d'émotions.

J.J. Abrams nous livre ses lumières qu'on lui connait, ainsi qu'une musique particulièrement bien orchéstrée par Michael Giacchino, et remet en marche la tradition des films Amblin pour adulescent mais également pour adulte, dont la fragilité fera versé une larme, et dont l'action humanisera toute l'oeuvre. Merci Steven Spielberg !

Un des meilleurs films de l'année 2011.

10/10