Sur la route par Vincent Bruneau
Ce film de Walter Salles est l’adaptation du roman éponime de Jack Kerouac, classé parmi les 100 meilleurs romans du XXe siècle en langue anglaise. C’est en 1968 que Francis Ford Coppola a décidé d’acheter les droits sur ce film et il a attendu plus de 40 ans et une rencontre avec Walter Salles pour se lancer dans l’aventure.
L’histoire de ce film est celle Sal Paradise (Sam Riley), un jeune écrivain new-yorkais, qui va faire la rencontre de Dean Moriarty (Garrett Hedlund) à la mort de son père. Dean est un ex-taulard au physique d’Appolon qui enchaîne les conquêtes, malgré son mariage avec une fille de 16 ans très libérée : Marylou (Kristen Stewart, l’héroïne de Twilight). Très vite, Sal et Dean vont se lier d’amitié et leur relation va les conduire sur la route en compagnie de Marylou.
Fini les vies rangées à essayer d’écrire une petite page de temps en temps, fini les longues soirées stériles à se demander de quoi sera fait le lendemain. Plus d’attaches, plus de responsabilités, si ce n’est pour Sal celle de ne jamais s’arrêter d’écrire. Ce dernier va donc profiter de ses rencontres, de ses expériences et de toutes ses aventures pour écrire son livre et ainsi prouver à son père qu’écrivain peut être un vrai métier.
Ce road movie est vraiment LA bonne surprise du festival de Cannes 2O12. Bienvenue dans le monde des Beatniks (précurseurs du mouvement Hippie) et des grandes étendues américaines. Tout ce film est une ode à la liberté absolument jouissive. Les personnages sont ici insouciants, pour ne pas dire rock’n’roll à savoir très fêtards et décidés à mener leur vie comme ils l’entendent. Qui plus est, les acteurs sont vraiment bons. Sam Riley nous rappelle un peu Emile Hirsch dans Into the Wild, le film de Sean Penn qui a révélé au grand écran Kristen Stewart. Jusqu’alors cantonnée dans le rôle de fille parfaite et coincée dans Twilight, Kristen Stewart s’avère être ici un véritable démon. Incarnant une fille de 16 ans, elle enchaine ici les scènes de sex, parfois même à plusieurs et passe le clair de son temps à se défoncer avec ses fidèles acolytes.
Outre les personnages principaux, de nombreux guests viennent porter ce film. En effet, ont retrouve Steve Buscemi (le Mister Pink de Reservoir Dog) en père de famille d’apparence posé, mais tout à fait cinglé. Ont retrouve également Viggo Mortensen en écrivain érudit dont sont addiction à l’héroïne le fait parfois partir très loin. Kirsten Dunst joue également le rôle de Camille, une des nombreuses conquêtes de Dean, avec qui il aura une petite fille. Enfin ce film marque le retour au cinéma de Tom Sturridge, le jeune Carl dans Good Morning England.
Enfin un point clé du film reste la musique. La BO est ici exceptionnelle et très justement sélectionnée. Pour ceux qui ont vu le film, il y a une scène de danse endiablée entre Dean et Marylou lors d’une soirée qui est absolument mémorable.
Vous l’aurez compris, ce film m’a vraiment plu. Je l’ai trouvé jouissif et palpitant. Bref, si vous voulez passer un bon moment, je vous le garanti, ce film est fait pour vous !