Cette critique ne spoile pas le film Synecdoche, New York.


Très chers membres de Sens Critique, il est l'heure de vous réveiller. Qu'un fim comme Upstream Color de Shane Carruth n'ait pas encore au-dessus de mille notes passe encore (quoique) mais, que Synecdoche, New York soit si peu connu (huit cent deux notes à l'heure où j'écris ces lignes) me dépasse complètement. Car on a affaire ici à l'un des plus grands chefs d’œuvres du cinéma et ce toute époque confondue, rien que ça.


La richesse du scénario est éblouissante d'intelligence (on parle quand même du scénariste de Eternal Sunshine of the Spotless Mind). Scénario sublimé par une mise en scène grandiose et qui nécessitera plusieurs visionnages pour être appréciée à sa juste valeur, sans pour autant être trop complexe ou tape à l'oeil, juste ce qu'il faut. Le tout est au service d'acteurs au sommet de leur art, Philip Seymour Hoffman en tête.


Synecdoche, New York est une oeuvre que je pourrais presque qualifier de vivante, à la manière du théâtre (Ouais, y'a des mises en abymes complètement folles avec le théâtre, c'est dingue !) Oeuvre vivante donc, dans le sens où le film agit comme un reflet de nous-mêmes grâce à sa somptuosité scénaristique et qui rend chaque visionnage unique, d'où ma comparaison avec le théâtre. C'est jusqu'au-boutiste, et donc forcément clivant, mais c'est une oeuvre qui mérite d'être vu, que dis-je, qui doit être vu ! De toute façon on est déjà considéré comme une communauté de snob prétentieux donc ce n'est pas en érigeant un nouveau film d'auteur méconnu comme porte-étendard de notre site qu'on va améliorer notre réputation (oui, je fais appel au sentiment chauvin, c'est bas, je sais).


Pour résumer, Synecdoche, New York est un film de génie comme il s'en fait trop peu au cinéma. Ajoutez le à vos envies et regardez le, peut importe quand (mais le plus vite possible quand même). Que ce soit dans un mois, un an ou dix ans, regardez le. C'est un film important pour le cinéma et toute cinéphilie quelle qu'elle soit. Et puis, bon, au final c'est vous qui passez à côté d'un bon film (je dis ça, je dis rien).

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le 3 janv. 2018

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Venceslas F.

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