Choose the ones you love. Choose your future. Choose life !

20 ans après, notre bande de joyeux lurons défoncés règle leurs comptes. Alors je tiens à préciser qu'avant de regarder ce deuxième opus, il est de bon ton d'avoir le premier bien en tête au risque de passé à côté de la moitié des blagues et références qui s'en dégagent...

La vérité est que ce film ressemble plus à une rétrospective nostalgique d'un passé glorieux qu'à une véritable suite tant les rappels au premier volet constituent le scénario. Et ce n'est pas les incrustations non stop de séquences d'image issues du premier film qui vont aider à se démarquer. Danny Boyle nous offre-t-il une commémoration à son premier succès pour nous rappeler au combien il était talentueux et avant-gardiste à cette époque?

Nostalgia, this is why you're here.

L'histoire est donc plate et n'a d'intérêt que de souligner le sentiment de manque d'accomplissement que notre génération peut ressentir. Mais on s'en fout du script, on sait très bien qu'il n'est que prétexte à réunir la bande. Et c'est bien là que réside le seul intérêt du film : réveiller une alchimie qui fonctionne toujours entre Ewan McGregor (Rent-Boy), Jonny Lee Miller (Sick Boy) & Ewen Bremner (Spud) . Par contre, j'ai trouvé que Robert Carlyle (Franco) avait vieilli et son jeu abrupte tombait dans le parodique et ne fonctionnait donc que moyennement désormais... La bande est réunie mais à l'exception de quelques passages qui sont d'ailleurs vraiment sympathiques (comme la virée de Rent & Sick à la commémoration de 1690), ils ne font pas grand-chose à part ressasser le premier film. Époque dorée où pourtant leur futur devenu leur présent leur a complètement échappé...

La BO s'est assagie et manque de percussion, la réalisation s'est lissée et tire en longueur (une suite de 2h face à un original d'1h30) et quand le film veut se montrer mature, il est juste déprimant (enfin c'est ce que j'en ai ressenti). J'ai l'impression qu'il y a un grand mouvement de refus de vieillir dans le cinéma actuel et que ce film s'inscrit complètement dedans. Entre remakes, odes à un temps révolu et suites qui n'ont d'intérêt que la glorification de leurs aînés; on se demande où est passé la créativité pour qu'on ait rien de mieux à nous proposer que des quadragénaires agissant comme des ados si bien qu'une pute bulgare se voit le reflet de la sagesse...

I'm sorry, I'm trying very hard, but I just don't feel anything.

Malgré quelques bons passages et un montage efficace, la suite n'arrive véritablement pas à justifier son existence et risque même de décevoir le public ayant établi le premier long métrage au statut de film culte.

Bref, un film à réserver pour ceux qui ont grandi avec Trainspotting premier du nom et qui seront contents de prolonger ce moment deux heures de plus...