"Tag" de Sono Sion est un film intéressant mais qui ne semble pas vraiment, comme j'ai pu le lire à droite et à gauche, redonner un gain d'espoir sur une espèce de "retour" aux sources de notre ami. C'est à dire, retourner aux films qui nous ont fait vibrer comme des malades voici presque dix ans pour le plus récent.
A mon sens, "Tag", pour les films que j'ai pu voir de Sono dernièrement, est à la mesure de ses dernières productions [la critique date de 2015]. C'est un film intéressant, poétique, mais gâché par une espèce de volonté de vouloir rattacher cette poésie à un lien narratif qui corrompt le propos.
Ça ne le détruit pas complètement mais, quand la dramaturgie se colle à la poésie, ça me semble beaucoup moins efficace qu'une poésie qui s'instille dans une dramaturgie forte. Ici, on part d'un concept hautement poétique qui est justifié par quelque chose qui me semble balourd et parasitaire. Au contraire de "Love Exposure", comparaison permanente dans les critiques de ce "Tag", où une histoire s'installe pour faire osmose avec une poésie poignante.
Bref, point de déception malgré tout, car ce film est tout de même un très bon film, mais n'atteignant pas les sommets d'un "Love Exposure", dont les fans souhaiteraient probablement que ce "Tag" soit une suite spirituelle et formelle, ce qu'il n'est pas.