Voilà une plaisante façon d’achever cette trilogie. Après un premier opus plutôt bien mené et un deuxième davantage tiré par les cheveux, cette conclusion est moins idiote que ce qu’on pouvait redouter. Le scénario prend davantage ici la direction du thriller avant de finalement renouer avec son schéma traditionnel lié à la vengeance et à un potentiel nouvel enlèvement. Ce n’est, en soi, pas extraordinaire mais c’est parfaitement divertissant à condition, bien entendu, de pas s’attendre à une réflexion shakespearienne sur les liens unissant les différents protagonistes ou à une leçon de vraisemblance sur le tournage en immersion de certains documentaires sociaux.
On pourra gloser sur la propension d’Olivier Megaton à jouer parfois les touristes ayant le droit de tourner sur le sol américain, à se laisser aller sur certaines scènes à un montage complètement hystérique qui défigure ses scènes d’action ou à aller trop loin dans la surenchère du grand n’importe quoi (deux ou trois scènes sont vraiment totalement grotesques) mais, globalement, l’ensemble se tient. La présence de Liam Neeson, en type qui n’a quand même pas trop de bol, assure un certain capital sympathie, de même que celle de Forrest Whitaker en flic perspicace.
On apprécie, en dépit de quelques dérapages mal assurés, un produit, certes toujours aussi calibré, mais un peu moins épileptique que son prédécesseur avec une meilleure maîtrise des temps forts et des temps faibles. Le travail de Luc Besson est très souvent hautement critiquable mais le résultat ici est tout à fait sympathique.