Coeur de cible.

Ce que la séquence pré-générique vendait comme une énième parodie de film d'espionnage en pilotage automatique et aux maigres atouts éculés s'est rapidement transformé en une agréable petite surprise, pleine de fraîcheur et d'humour.

Le mélange des genres rappelle parfois True Lies par l'étroite cohabitation entre action et romance. Ici, les agents secrets ne passent pas pour des représentants de commerce mais ils se prennent volontiers pour des commandants de paquebots ou des employés d'agence de voyages. Néanmoins, tout le film aurait pu tenir sur cette histoire de bromance qui tourne mal pour un béguin commun, un postulat rendu délicieusement improbable par l’immixtion des technologies gouvernementales au service des deux conquérants.

Malheureusement, l'intrigue ne s'est pas rendue service en intégrant tout une partie autour d'un némésis bas de gamme, produit fadasse qui aurait eu tout à fait sa place sur le plan de travail du labo de Reese Witherspoon. De ce fait, la course poursuite finale sur le tronçon d'autoroute est un sacré faux pas, d'autant que les effets spéciaux sont de qualité inégale. De douloureux souvenirs de certaines productions Luc Besson sont remontés à la surface au visionnage de cette scène.

Un vrai feel good movie idéal pour une soirée détente.