Ma solitude, ma bien-aimée, toi qui me tient compagnie, toi qui m'amène au bout de moi.
Une solitude complexe. Travis revient de la guerre du Vietnam et n'arrivant plus à dormir, il décide de devenir chauffeur de taxis. Pour lui ce n'est que pour faire passer le temps. En étant à New-york, il aperçoit que la ville a bien changé, révolution sex et drogue des années 70, il se sent comme seul au milieu des autres. Il a une seule envie, c'est de nettoyer cette ville de toute cette dépravation. En continuant sa route, il aperçoit tout un monde décalé, il est perdu, il ne sait plus ce qui se passe dans ce pays, il ne connait pas les musiques modernes ni la politique .
Il rencontre Betsy, cette colombe blanche dont Travis tombe amoureux. Celle-ci ne se laissera pas emporter par Travis, étant de classe différente et froide comme toutes les autres.
Lorsque Travis tenta d'expliquer son mal être à un de ses collègues, il se sentira encore incompris et seul. Son ami ne rejoindra pas du tout l'avis de Travis et lui conseillera d'être comme tout le monde, de fermer les yeux sur toutes les horreurs de la ville.
Travis est comme cette émotion que nous avons au fond de nous, qui veut nous pousser à agir mais par peur, nous restons immobile. C'est sûrement parce que cette solitude était tant présente qu'il a réussi à se convaincre d'agir, car on oublie jamais un regard de détresse.
Martin Scosseses excelle dans la mise ne place de cette ambiance sombre, ces plans de caméra intenses, ces décors qui prennent vie et cette magnifique chanson au saxophone qui ne laisse personne indifférent! Un joli chef d'œuvre du cinéma.