
Pour la forme, La Antena bénéficie d'une plastique merveilleuse avec de délicieuses références (Métropolis bien sûr, Le voyage dans la lune, Le Dictateur, Nosferatu, etc). Pour le fond, on croirait un conte à la Burton ou à la Méliès, cocon d'un pamphlet qui laisse méditatif. Esteban Sapir a tout compris à l'expressionnisme, en le posant comme le moyen d'expression de personnages dénués de leurs sens (parole et vue). Cela ne fait qu'accroitre la puissance poétique inhérente à celui-ci et fait de ce film un bijou, comme l'on n'en voit que très rarement de nos jours.