un torture-flick d'un réalisme saisissant ! !
Premier long-métrage pour le français Olivier Abbou qui s'est attelé à un torture-flick dénonçant les travers de la politique américaine de ces dernières années (notamment la prison de Guantánamo, tant décriée depuis son ouverture, suite aux attentats du 11 septembre 2001). Une plongée au coeur de l'horreur où durant plus de 90 minutes, on suit le calvaire qu'endure un groupe de jeune séquestrés par des prétendus gardes-frontière. Enfermés dans des cages et marqués au fer rouge comme du bétail, ils subiront toutes sortes de tortures à la fois physiques et psychologiques, questionnés sur leurs appartenances religieuses et leurs origines, affublés d'une combinaison orange fluo, on ne tarde pas à faire le rapprochement entre ce qu'ils endurent (dans un camps perdu en pleine forêt) et le camps de Guantánamo à Cuba.
D'un réalisme saisissant, dès le début du film, on est retenu en haleine avec une rare aisance, budgété à seulement 3 millions de dollars canadiens (un peu plus de 2 millions d'€uros), cette coproduction franco/canadienne est assurément l'un des meilleurs français horrifique de ces dernières années ! (quelle regrettable erreur d'avoir exploité le film en sortie technique sur 2 salles dans l'hexagone). Pour la petite anecdote, le film fut couronné du Prix du Meilleur thriller au BIFFF (Brussels International Fantastic Film Festival).