Les Spider-Man de Sam Raimi étaient sympathiques mais sans plus, surtout qu'il fallait se taper l'indigente Kirsten Dunst et l'énervant James Franco, mais j'aime bien Tobey Maguire puis JK Simmons en J. Jonah Jameson, c'était le meilleur choix possible. Ici, on vise un public adolescent, on délaisse le côté obscur de l'homme araignée, Andrew Garfield reprenant le rôle en misant tout sur ses cheveux et Emma Stone est plus que parfaite (version soft).
La mise en place est poussive, ça se traîne lamentablement, ça tente d'être sombre et adulte mais les dialogues sont du niveau d'une novella, cela n'arrange pas nos ados qui semblent de plus en plus décérébrés au 21ème siècle, merci les scénaristes de ne pas trop se faire mal au cerveau pour nous pondre une telle bouse.
Puis ce casting est une catastrophe, en dehors d'Emma Stone (bon, j'avoue que son charme lui procure la carte intouchable), Andrew Garfield excellent dans "Boy-A", n'en fout plus une depuis, il se repose sur ses lauriers et joue avec ses cheveux, le reste de son visage commençant à me taper sérieusement sur les nerfs, il va vite se retrouver dans la catégorie des talents broyés par le système hollywoodien, même si le public qui l’idolâtre, va lui permettre de survivre, un peu comme Maitre Gims (oui, j'ai de hautes références culturelles). J'avais oublié l'existence de Dennis Leary, après ne me demandez pas comment je connais ce pseudo acteur, mon cerveau a pris la peine d'effacer cette information, ça faisait une merde en moins dans celui-ci, jusqu'à ce que je le retrouve dans cette merde, en même temps la merde attire les mouches à merde (moment scato), il est comme ses camarades de jeu, fade, non il est mieux qu'eux, il est le boss du fade game (damn, je suis en forme sur cette critique, à croire que la bouse stimule), pourtant Rhys Ifans est presque à son niveau, lui aussi se retrouve broyé dans cette grosse machine moisie, il est plus à l'aise dans le cinéma britannique ou les films intimistes, puis la fameuse règle qui dit que si le méchant est réussi, le film l'est aussi, ne marche pas du tout vu que c'est un faux méchant, il manque de relief, ne pèse pas sur l'histoire, il est surement un des méchants les plus ennuyeux de l'histoire des méchants dans les films adaptés de comics.
Andrew Garfield avait pourtant la chance d'avoir comme oncle et tante, Martin Sheen et Sally Field, mais même eux ne m'ont pas emballé, toujours la faute à des dialogues désastreux, sans oublier une direction d'acteurs quasi inexistante, qui cherche surtout à faire "l'image qui marque pour l'affiche". Marc Webb bénéficie de cette mode de refiler des grosses machines à des réalisateurs novices qui sortent d'un succès d'estime; dans son cas le beau "500 jours ensemble"; et qui se retrouve avec un budget monstrueux et des scènes d'action alors qu'il n'a rien prouvé à ce niveau, c'est limite une tentative de suicide.
La genèse du film peut expliquer cela, la Columbia étant en panique et devait absolument faire un nouveau Spider-Man pour éviter que les droits de celui-ci se retrouve chez la Paramount. La précipitation n'a pas stimulé les esprits de tout les participants de cette catastrophe, bien au contraire, puis faire un presque remake du Spider-Man de Sam Raimi datant de 2002, ce n'est pas la meilleure des idées, le souvenir de celui-ci est encore dans mon esprit et puis Sam est un bien meilleur réalisateur que Marc Webb 2.0 plus 0 que 2.
Je préfère l'original à tout les niveaux, sauf Kristen Dunst, ici cela frôle l'amateurisme et même le pop-corn a plus de saveur que ce long étron soporifique, naïf et indigent, un film d'action qui manque de rythme, de profondeur, de tout en fait, c'est sacrément navrant.