Trop connu pour faire le con ? JAMAIS !
Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un fan inconditionnel de Sacha Baron Cohen. J'ai trouvé Ali G navrant, Borat sympatoche, mais Brüno avait un je ne sais quoi qui m'a donné envie de continuer à suivre le bonhomme. Peut-être parce que c'est celui où sa relative notoriété lui permet paradoxalement de pouvoir mieux organiser ses "caméras cachées".
Aussi, autant vous prévenir tout de suite, The Dictator est à 100% une fiction. Sacha Baron Cohen doit se savoir griller, et d'ailleurs ce film a du être un peu un quitte ou double pour lui. En effet, ne pouvant plus faire transpirer la bêtise ricaine ouvertement en se travestissant, il décide de simplement la parodier comme toute bonne comédie convenue...
Je sais que cela n'annonce rien de bon, dit comme ça, mais en fait le film, bien que très classique dans sa forme de comédie faussement sentimentale et réellement cynique, s'avère riche de tous les excès que l'on pourrait imaginer comme vraisemblables s'il avait pu en faire un habituel "moqumentaire". Les dialogues sont simplement jouissifs, et les situations, bien que plus improbables, recèlent cependant de véritables moments de grand n'importe quoi. Comme cette séquence d'accouchement sortie de nulle part...
Tout le monde en prend pour son grade, comme à son habitude, et même le traditionnel happy-end américain n'est pas en reste. Bien qu'attendus, les gags et vannes font tous et toutes mouches. On sent l'art de Sacha Baron Cohen qu'il a développé d'aller toujours loin dans l'excès, sans dépasser ce mince fil qui sépare la critique satyrique du mauvais goût.
En bref, on peut dire que ce film constitue la première œuvre 100% fiction de Sacha Baron Cohen, mais qu'il a su garder tout le piquant de ses précédentes expériences pour devenir un vrai auteur de cinéma. Si ce n'était une débauche de moyens un peu outrancière, mais propre au sujet, on pourrai presque parler de comédie humaine...