Se sensibiliser à la maladie d'Alzheimer à travers les yeux du personnage

Ce matin j'ai couru 10km, ma ligne d'arrivée était le cinéma Mk2 de BNF. Pour me récompenser, j'ai décidé de m'offrir une petite séance de ciné seule. Je tombe sur "The Father", film porté par l'immense Anthony Hopkins, nommé et primé aux Oscars. Je ne connaissais même pas le synopsis, ni le genre, ni ce que ça valait.


J'entre alors dans la salle, et 1h38 plus tard, immense sentiment de tristesse, d'angoisse et presque d'injustice.


Je ne m'attendais pas à un feel good movie, ni à un thriller puisque les couleurs et le fait d'être immergé dans la vie de "tous les jours" des personnages ne prêtaient pas à ce genre. Très vite, les incohérences de réalisation (le lieu, l'heure, l'acteur qui donne la réplique à Hopkins) se multiplie. Tout d'abord, je pensais que j'avais mal suivi le film puisque j'étais arrivée 5 minutes en retard puis très vite, je comprends qu'on a à faire à un homme, qui était tout de même ingénieur et qui vit dans un magnifique appartement au coeur de Londres, qui traverse plusieurs crises alzheimer.


Ces derniers temps, j'avais regardé l'immense série The Leftovers, après son visionnage, je savais qu'il ne fallait plus faire confiance au personnage principal, qu'il pouvait être "unreliable" donc non-fiable et qu'il fallait prendre en considération les autres personnages.


Alors j'ai commencé à observer les horloges sur les murs, ce que Anthony portait et me demandait si sa fille était vraiment une menteuse ?
Nous vivons ce film à travers les yeux de Anthony Hopkins, atteint de la maladie d'alzheimer et qui voit sa vie se détruire à grande vitesse. 1h38 pour assimiler ces lourdes conséquences irréversibles, c'est très (trop) court et presque choquant.


Alors on est angoissé, on est frustré et on sait que notre entourage pourrait en être affecté. On sait également que des milliers de personnages âgées alors sensées et à leur prime mais également respectables par leurs parcours de vie et leurs achèvements, se voient incompris, infantilisées et inconsidérées par leurs proches parce qu'elles perdent malheureusement la mémoire et non la raison.


Ce film est important à regarder parce qu'à défaut de ne pas réussir à se mettre à la place de l'autre (peut être du fait d'un manque d'empathie ?), le vivre à travers les yeux d'Anthony est suffisant pour nous sensibiliser.


Merci de m'avoir lu !

Nesrine1
9
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le 6 juin 2021

Critique lue 210 fois

Nesrine1

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