The Florida Project montre toute l'absurdité de la vie des familles pauvres aux USA. "La liberté s'arrête au moment où commence celle des autres", ce diction prend un nouveau sens à la vue de ce film. En effet, l'Amérique, pays des libertés, mais surtout de la propriété, s'efforce de donner du pouvoir à ceux qui possèdent. Le point culminant de cette absurdité est montré quand Halley et sa fille doivent aller passer une nuit à l'hôtel car leur motel ne tolère qu'un mois de présence maxi. Alors qu'il est bien connu en Amérique que les pauvres logent souvent au motel, quand ils ont la chance de pouvoir se le payer, non non, un mois qu'on vous dit. Mais oui bien sûr, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d'alu... aucun soutien, aucune entraide, les possédants font tout pour faire chier les dépossédés, comme ce patron qui dit à son larbin de couper les antivols des vélos qui, je cite, "bloquent le passage" (???) s'ils sont toujours là après un avertissement. Gros cons de ricains riches.


Tout le film se situe du point de vue d'enfants insouciants, c'est un beau pied-de-nez aux préoccupations des richards, je dirais même un beau doigt d'honneur en plein trou de balle. "We don't care you shit man, just see the children, and shut the fuck up". Children fuck you, I fuck you and you can go to Hell. 'Nuf said.

HorsebackRevenge
8

Créée

le 22 déc. 2017

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