Au sein de Londres, une bombe explose dans un magasin, ce qui va provoquer la mort de la fille d'un restaurateur qui se trouvait non loin de là. Fou de douleur, plus rien ne compte que de retrouver les auteurs de cet attentat.
ENFIN ! Enfin, Jackie Chan ne me déçoit pas, et joue enfin un rôle de son âge, celui d'un homme d'une soixantaine d'années, aux cheveux grisonnants, vouté, ridé, qui va remuer ciel et terre. En dire plus serait à mon sens gâcher la surprise, car j'avoue ne pas avoir anticipé le reste de l'histoire qui va impliquer l'IRA et le vice-premier ministre joué par Pierce Brosnan.
Le film a été vendu comme celui de la résurrection de Jackie dans un film occidental, sans être un succédané de Rush Hour ou d'une comédie, car on ne trouvera pas une seule trace d'humour dans cette histoire au premier degré. Par contre, contrairement aux dires des producteurs qui parlent d'un drame, alors oui, c'en est un, mais il y a quand même pas mal d'action, et là, on retrouve soudainement le Jackie Chan qui nous a fait rêver et qui à plus de 60 ans a de beaux restes, car il n'est pas qu'un gentil restaurateur. Quant à Pierce Brosnan, dont les cheveux blancs lui vont comme un gant, il retrouve vingt-deux ans plus tard le réalisateur de Goldeneye Martin Campbell, il représente une forme d'autorité, ancien repenti de l'IRA mais qui cache son lot de secrets.
Par contre, l'histoire est en soi assez compliquée pour pas grand-chose, mêlant des activistes de l'IRA, mais la quête principale est celle de Jackie Chan, lequel est formidable en tant qu'acteur, et non pas seulement en tant qu'homme d'action. Notons aussi la très bonne musique électro signée Clint Mansell.
Au final, The foreigner est un très bonne surprise, il efface plusieurs années d'errement de Jackie Chan dans les films occidentaux, car là, il est montré à l'âge qu'il est, quelques maquillages en plus, mais c'est vraiment passionnant à regarder.