Un des rares films a traiter de l'arbre de vie, peut etre le seul. Darren a cependant décidé de retourner le questionnement en définissant la vie eternelle comme étant la mort, "comme acte de création". Faisant d'un fait biologique associé a une idée cartésienne taxée de péssimiste un acte beau et finalement nécessaire, assurant paradoxalement notre "immortalitée". Le co-scénariste est, rappelons le, un neurobiologiste.
La mise en scène et la photo sont irréprochables. Et même s'il est entendu que le coté pro-esthétisant façon clip peut déranger, il est de mise de rendre hommage à Matthew Libatique dont c'est surement jusqu'à maintenant le meilleur travail.
Il est également nécessaire d'indiquer que "The Fountain" est, contrairement a ce que l'on aurait pensé, affublé de peu d'effets numériques, la grande majorité des effets dans l'espace étant réalisés en macro sur une boite de petri et avec des composés chimiques. Chose aujourd'hui assez rare pour être honorée.
Le film est protéiforme et hautement symbolique, offrant diverses pistes de lecture que je n'étalerai pas ici et qui ont toujours le bon gout de n'être qu'infiniment peu idéologisées. Les éléments religieux étant autant d'outils à la rhétorique introspective sur la mort qu'Aronofsky propose (dixit l'Inquisiteur représentant la tumeur).
En bref un très grand film.