L'une des plus belle B.O du monde !

Cette B.O, mais bon dieu, cette B.O ! *o*
Question musique, Jamin Winans est TRÈS fort. Déjà, celle de "Ink" était merveilleuse, mais là, à mon sens, on frôle le parfait.
Et encore, la B.O seule, sortie du film est très belle, mais intégrée aux images, elle est sublimée, géniale, sensas, bref, je m'emballe !

"The Frame" a un léger côté magique qui m'a fait un peu penser à "The Fall" (bien que moins explicite), on mêle l'irréel au réel, on rend les frontières entre les deux infimes et on y glisse une morale et un récit surprenants et forts.

Le film parle de deux personnages ayant chacun une vie diamétralement opposée. L'un est malfrat et tente de prendre sa retraite, l'autre est secouriste et cherche auprès de son psy le moyen de relativiser l'horreur de son métier. Bien qu'ils n'aient rien en commun, ils vont se rendre compte un beau jour qu'ils sont capables de communiquer l'un avec l'autre à travers leur écran de télévision. Plus surprenant encore, ils apprennent être, pour l'autre, le héros de la série qu'il regarde depuis longtemps.

De là se pose un torrent de questions. Comment ? Pourquoi ? Hein ? Keskidi ?

J'aime ces films qui nécessitent de se creuser un peu le ciboulot pour les comprendre ou tout du moins pour estimer avoir compris les messages du réalisateur et les trouver chouettes.
Oui, The Frame n'est pas le film le plus haletant du monde, mais l'esthétisme apporté y est soigné et captivant. Le jeu entre l'acteur et l'écran est franchement incroyable. Ce passage (accompagné de cette B.O magistrale) m'a littéralement fait bondir le cœur. C'est puissant, ce beau, c'est original et très bien fait. J'aime !
Les acteurs sont vraiment très bons, l'image est propre, l'histoire géniale. Le dernier tiers du film nous emporte et on est aussi essoufflé que les personnages qui s'affolent.

Petit bémol concernant le personnage du démon de l'encre là. On ne le voit pas assez, il ne donne pas assez d'explications et à mon sens, soit il aurait du être mieux exploité, soit il aurait simplement pu ne pas être là. Ceci dit, je le trouve très bien fait, le maquillage est chouette, les gestes vont avec sa dégaine et chacune de ses apparitions m'ont déclenché un petit rire teinté d'angoisse.

La fin est légèrement brutale, 5 petites minutes supplémentaires pour bien refermer le chapitre n'auraient pas été de refus, mais comme la B.O enchaîne directement sur la dernière image, on ne boude pas son plaisir auditif.

The Frame n'est pas de ces films accessibles et simples, directs et percutants qui plaisent au plus grand nombre.
Il s'agit là d'un véritable travail visuel et scénaristique, dont la poésie, l'action et la réflexion sont le moteur principal. La petite morale qui en ressort joliment : prenez votre destin en main ou quelqu'un d'autre le fera pour vous...