Mine de rien, je regrette souvent qu'il n'y ait pas d'échelle de notation négative sur SensCritique. Parce qu'en fait, un 1, ça peut dire beaucoup de choses.


Ça peut être le 1 de la honte, le 1 de l'énorme déception, le 1 du zéro absolu ou encore le 1 du "Ah, c'est absolument nul à chier, mais y a une bonne idée dans le film, autant lui filer un point par pitié".


Là, on est plus dans le 1 de l'affliction. Ce film est douloureux. Tu ne le regarde pas; tu te l'infliges. Et c'est de la part de quelqu'un qui s'enfile son quota de navets hebdomadaire.


Cette "chose" commence dans un asile psychiatrique qui ferait passer l'asile d'Arkham pour Fort Knox, putain rien qu'à la gueule des couloirs tu sens bien la limitation de budget. Une femme se présente à la porte, et là j'ai déjà sauté sur ma chaise. Y a pas d'interphone ; le garde de l'accueil s'adresse à elle via la caméra de sécurité à l'intérieur d'un globe en verre, vous savez ce genre de modèles qu'on voit devant les baraques des friqués. Le truc, c'est qu'il Y A PAS DE MICRO LA C'EST JUSTE UNE CAMERA POURQUOI VOUS VOUS PARLEZ A TRAVERS COMME DEUX GLANDS PUTAIN.


Ouais, je sais, je suis tatillon. Mais merde, ce genre de trucs m'énerve au plus haut point, c'est de la paresse ça. Sans déconner, qu'est-ce que ça aurait coûté de faire un plan d'une seconde sur un putain d'interphone ? Rien. Voilà. A la place ils parlent à travers une caméra de sécurité.


Cette femme donc, c'est une journaliste, et son nom de famille c'est Quinn. Original/20, à quoi bon se faire chier à trouver un autre nom quand tu peux faire passer le plagiat d'un personnage pour un "hommage".


Donc voilà, elle fait le tour du bâtiment avec le directeur, qui est comme ses gardes en mode gros dalleux, parce qu'apparemment elle est super bonne alors qu'objectivement je la trouve juste méga-laide. Bref, le type l'emmène dans l'aile "supermax" qui est méga sécurisé comme son nom l'indique, une pièce avec deux gardes et six portes en métal, aouah c'est safe.


On passe à la présentation des tueurs : un gros qui cuisine des gens, un dentiste en mode beau gosse qui passe son temps libre à faire des trous dans la bouche des gens, un Mister T qui éclate la gueule des gens, un type qui taxidermise les gens, et un Charles Manson du pauvre qui convainc les gens de se foutre le feu. Du jamais vu dans les films de seconde zone dis donc.


Il s'avère que Miss Quinn est en réalité la fille du Manson, elle tue tout le personnel de l'asile (bon, 5 pignoufs pour garder des tueurs en série, elle était tranquille) et libère les types. Et là, le plan génial, ils s'incrustent dans une funhouse, ces genres de fêtes foraines américaines qui éclosent en période d'halloween, et où tout le monde joue à se faire peur. Et ils se mettent à tuer des gens.


Pendant ce temps, on suit aussi la progression d'une pseudo enquête dirigée par la shériff du comté, qui se croit dans un meilleur film que celui dans lequel elle touche son chèque, pas aidée par son assistant complètement con, que l'on peinerait à faire passer pour une parodie d'être humain.
Ah, et on rajoute un groupe de jeunes clichés qui travaillent dans un resto, et qui seront là juste pour se faire massacrer un par un.


Ce film craint. C'est censé être léger et parodique, c'est juste chiant et pas drôle. L'autre connasse de Harley Quinn au rabais joue aussi bien la folie qu'un poney joue une poule. PUTAIN ELLE EST NULLE MAIS ELLE EST NULLE. Je peux pas la voir. Que ce soit ces mimiques inexpressives ou ces vieux gestes des bras en mode "olalala regardez moi je viens de tuer quelqu'un et je m'éloigne en agitant légèrement les bras pour montrer que j'ai pris la chose de manière légère lolilol je suis une dangereuse tueuse folle et désirable mais surtout folle enculée de rire mdr".
PUTAIN.


Même ce qui est censé t'amener à voir cette bouse, c'est à dire le gore et les exécutions, eh ben c'est raté. Y a rien d'original, suffit d'avoir vu quelques films de ce genre pour vite se faire chier, le gore semble se résumer à du faux sang projeté en litres un peu n'importe où sans inventivité.
Que t'assistes à un compressage de visage contre un grillage, un éclatage de tête au marteau, ou une visite de routine chez un dentiste qui entraîne ses talents de ponceur de parquet sur ta face, ben c'est toujours la même chose, des giclées écarlates un peu partout. Génial. Si t'as pas le gore, essaye au moins d'avoir un peu de fun et d'extravagance dans les meurtres, c'est la règle merde.


Et pire, même l'aspect formel est immonde, que ce soit le travail de caméra, qui s'arrange pour nous en montrer le moins possible quand quelqu'un se fait tuer (un comble), ou encore pire, le son. Oui, le son. Y a certaines scènes où le perchiste est parti en congé c'est pas possible autrement, et ça rend cette chiasse encore plus irritante à mater.


The Funhouse Massacre essaye.
Il essaye d'être drôle. Il essaye d'être gore. Il essaye d'être ce genre de films d'horreur sympathique que tu mates avec des potes et des bières en te fendant la poire.


Mais y a un moment où quand t'arrives à rien faut juste arrêter d'essayer hein.

Swzn
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le 24 nov. 2016

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Swzn

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