L'enfer dans sa trop simple expression.

Je l'avais déjà précisé dans ma critique sur "Clown" mais je ne suis pas totalement fan du cinéma d'Eli Roth, mais je sais reconnaître une qualité chez lui qui me font matter ses films ; Une certaine maitrise de l'ironie, de l'humour noir et de l'absurdité.

En ce sens, le Postulat de départ de The Green inferno rempli bien son contrat. On se doute forcément que la "blague" potache aux attitudes gore n'est jamais loin, il y a ce côté sale gamin très marqué, et forcément, ça fonctionne.

Ce qui fonctionne nettement moins en revanche, c'est la partie "horrifique" de l'oeuvre. Oui, il y a du gore et oui, les indigène sont vraiment pas cools.
Et ? Beh c'est tout. Et c'est hélas a partir de ce moment la que le film ne cherche jamais a se renouveler, suivant un schéma tout fait, qui se répète en boucle inlassablement.

Une mort sanglante>Blablabla c'est horrible>des indigènes qui blablates>une mort sanglante>Blablabla c'est horrible etc etc...

A aucun moment le film ne tente quoi que ce soit d'autre que le gore. Le film arrive même a se saboter lui-même, ne provoquant plus qu'un haussement d'épaules devant le spectacle devenu absurde. D'autant que le film n'est pas extrêmement plus gore qu'une série du type "The Walking dead", c'est juste que, dans le cas présent, on mise sur la surenchère. Ce qui devient, a la longue, très lassant.

Alors oui, le cynisme, tout ça, oui, il y a bien des tentatives pour "Marquer le coup" mais en vain. Du début, jusqu'à son final.

The green inferno reste un film beaucoup trop classique, je suis ressorti du métrage lassé, fatigué d'avoir finalement bouffé la même soupe que d'habitude, la forêt et les cannibales en plus...