Après le visionnage de ce film, je rigole intérieurement à l'idée d'un épisode de cette émission télé (dont je me suis peu subtilement inspiré pour le titre de cette critique) dans cette tribu.
F. Lopez et ses invités (contre qui je n'ai strictement rien, et qui sont surement très sympathiques) pleins de bons sentiments s'invitant dans un monde qui n'est pas le leurs, pour partager le temps de quelques semaines leurs cultures, à quoi s’attendent t-ils ? Des moments de tolérances, de partage, danser autour d'un feu et s'échanger des souvenirs ? Non ils se feront justes emprisonner et tuer, parce que ceux qu'on appelle les indigènes ne feront pas la distinction, comme il ne la font pas entre les exploiteurs et les activistes du film. Pourquoi la feraient ils d'ailleurs ? Notre civilisation a t-elle fait preuve de discernement à leur égards, et si ce n'est leurs méthodes (qui nous paraissent barbares et terribles) ils nous ressemblent définitivement, l'autre est un ennemi, peu importe ce qu'il peut penser. D'autant plus que certains de ces activistes ne cherchent qu'à faire briller leurs blasons, comme si le chemin vers la cause était plus importante que la cause elle même.
Alors oui c'est caricatural comme vision de la personne pleine de bonne intentions voulant sauver le monde, mais c'est tellement cynique que je ne peux que aimer.
On reprochera cependant à Roth de n'avoir pris de Cannibal Holocaust que le partie gore et nerveuse. Il oublie peut être de contrebalancer la violences de ces tribus par la violences dont ils sont les victimes. On l’aperçoit un peu à la fin quand ils se font fusillés, mais ce n'est peut être pas assez présent, si bien qu'on ne comprend pas spécialement la décision de l’héroïne, son engagement n'est pas assez appuyé tout au long du film, et malheureusement ce qu'on retient de ces indigènes n'est qu'horreur et violence. Peut être aussi que j'en attendais trop.


Mais si on oublie ça et l'idée (ultra-prévisible) du gosse qui finit pas éprouver un peu d'empathie pour la prisonnière (je ne sais pas pourquoi ce qui est passé par la tête du réalisateur ça n'a rien à faire là et ça va même à l'encontre de son propos je trouve), je le trouve plutôt bien ce film, une bande de gens sympathiques qui se confrontent à l’horreur du monde, mais l’horreur est dans les deux camps, c'est à dire le camp que les activistes combattent, mais aussi celui qu'ils défendent (ou prétendre défendre pour leurs image), le camps des cannibales, et celui des des destructeurs, un choc de civilisations au cours d'un rendez vous en terre inconnue.

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le 17 oct. 2015

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plathoon

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