The Iceman par Sarah Lehu
The iceman, retrace l'histoire vraie de Richard Kurklinski, l'un des plus grands tueurs à gages de l'histoire des Etats-Unis. Avec plus de cent meurtres à son actif sur une période de trente ans pour le compte de divers réseaux mafieux, il vivait pourtant une vie tout à fait normale auprès de sa femme et de ses deux filles, jusqu'à ce que la vérité éclate aux grands jours et qu'il se retrouve emprisonné à vie.
Pour sa première grande réalisation, l’israélien Ariel Vromen s'entoure d'acteurs de renommée, Michael Shannon dans le rôle du tueur, Wynona Rider qui interprète sa femme et Ray Liotta dans le rôle du mafieux Roy Demeo. Malheureusement, ce beau casting ne parvient pas à sauver le film. En effet, sous ses airs de thriller The iceman laisse de marbre. L'intrigue peine à trouver une cohérence et suit de façon très extérieure la vie de Richard, portant bien son surnom d'homme de glace. Car, c'est bien à un mur que le spectateur est confronté, Michael Shannon ne laisse transpirer aucune émotion et ces moments en famille, assez peu exploités dans le film ne permettent pas de comprendre tout l'attachement qu'il portait aux siens.
Contrairement au Scarface de Brian de Palma qui avait su faire du personnage de Tony Montana un anti-héros auquel le spectateur pouvait s'identifier et comprendre la manière de fonctionner, la psychologie de Richard Kurklinski est laissée pour grande partie de côté. De la même manière, la relation qu'il avait avec son frère, tueur également, uniquement abordée lors d'une séquence en prison, apporte plus de questions que de réponses auspectateur.
The iceman se résume donc à une série de meurtres, filmés froidement et dont on ne comprend pas bien les tenants et aboutissants. Les premiers meurtres de Richard nous sont montrées à manière d'un clip, zappant les premiers pas de Richard dans le monde du crime. Plus tard, le procédé inventif de l'acolyte meurtrier de Richard consistant à congeler et découper les membres de leurs victimes, rappelant le célèbre « tueur de glace » de la première saison de la série américaine Dexter, auraient pu pourtant offrir de grands moments de terreur au film, mais cela ne semble pas intéresser Ariel Vromen qui les filme à peine.
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