Premier long-métrage pour Alexandre Courtès, célèbre réalisateur de clips musicaux pour des artistes de renom tel que Jamiroquai, U2, The White Stripes ou encore Kylie Minogue. Avec The Incident (2011), il se lance dans le film d'horreur en nous plongeant au cœur d'un asile (on ne compte plus le nombre de Séries B ayant pour cadre principal un asile ou un hôpital). Trois membres d'un groupe de rock travaillent dans la cuisine de l'asile psychiatrique en attendant que leur groupe rencontre enfin le succès escompté. Une nuit, en pleine tempête, une coupure de courant bloque les trois rockeurs au sein de l'établissement. Le système de sécurité hors service et les gardes rapidement dépassés par la situation, vont rapidement commencer à inquiéter la bande de potes qui se retrouvent soudainement seuls face à une horde de déséquilibrés. Si le film ne dure que 90 minutes, il faut tout de même patienter plus de vingt minutes pour qu'il prenne réellement de l'ampleur. Heureusement les trois rockeurs s'avèrent sympathiques et nous permettent de passer le temps en attendant que le survival tant attendu commence enfin. Une fois dans l'action, on constate rapidement le manque évident de moyen, les décors minimalistes ont tendance à se répéter, le faible nombre de figurants (tant prisonniers que gardiens) se ressent aisément, mais cela ne nous empêche pas de passer un bon moment aux côtés de ses détraqués (mention spéciale à Richard Brake qui d'un seul regard vous glace le sang !). A signaler aussi une séquence d'auto cannibalisme plutôt ragoutante et quelques mises à mort bien crados, de quoi plaire aux aficionados (et de quoi justifier l'interdiction aux moins de 16 ans). Quant à la fin du film, elle va clairement en déconcerter plus d'un, quitte à décevoir.
http://qr.net/ivn