Mise en scène pompière et bande-son qui y va à fond les ballons dans le pathos cheap, manichéisme tellement grotesque et surligné qu'on en vient à trouver les généraux de la junte birmane bien plus sympathiques que la gentille petite Suu qui n'est elle que bonté et bravoure (et qui ne doit sans doute vivre que d'amour et d'eau fraîche pendant qu'on y est), passage invraisemblable du birman (pour faire authentique) à l'anglais (parce qu'il faut pas déconner non plus), convention cinématographique qui, post-Inglourious Basterds, ne passe décidément plus...
Bref, Besson commet les mêmes erreurs que Rose Bosch est sa Rafle de l'année dernière : en prenant son spectateur pour un simple d'esprit qui ne peut de toute évidence pas faire la différence entre un gentil et un méchant, Besson comme Bosch desservent on ne peut plus stupidement leurs intentions initiales qui, ne soyons pas trop cyniques non plus, ne pouvaient être qu'honorables.
Daube assez stupéfiante au vu du sujet traité, le nouveau Besson pourrait être montré dans toutes les écoles de cinéma de France et de Navarre comme contre-exemple type de biopic raté. A voir donc.