Pour être franc, je m'attendais à voir la bouse de la décennie comme beaucoup de critiques (pros et moins pros) l'ont annoncé après la projection à Cannes, mais au final, ça se laisse regarder ! Alors certes, ce n'est pas Into The Wild. Loin de là. Les personnages secondaires sont très fades, surtout Ellen (Adèle Exarchopoulos, cette actrice n'aide en rien la qualité d'écriture d'Ellen...) ou même le docteur Love (Jean Reno, il ne joue pas mal, c'est juste que le personnage n'a aucune profondeur et ne sert quasi à rien). Il y a aussi quelques scènes risibles, ou des dialogues mauvais: "Ce n'est pas parce que tu me pénètres que tu me connais", "Les enfants croient que le mot amour s'écrit T-E-M-P-S"; par rapport aux scènes, je retiens principalement celle des brosses à dents, et celle de la lettre (la première), qui étaient bien médiocres...
Par contre, les points positifs relèvent le tout: une trame bien menée malgré tous ces allés-retours temporels et une histoire d'amour trop poussée, des paysages magnifiques, une BO signée Hans Zimmer particulièrement belle et intense, Javier Bardem et surtout Charlize Theron plus que convaincants, un cadrage maîtrisé et une photographie intéressante. J'ajouterai à cela que la fin, même si rapidement traitée par rapport au reste du film, est émouvante et réussie.
Au final, The Last Face ne m'a pas du tout déçu, au contraire (merci les critiques), même si de nombreux défauts viennent gâcher un film qui aurait pu et dû devenir un nouveau chef-d'oeuvre du (toujours encore) brillant Sean Penn.