Ma plus grosse frayeur de 2019

Je dois avouer que la présence au casting de Robert Patinson me faisait aller voir ce film à reculons mais celle de Willem Dafoe m'encourageait à y aller très vite !!

Partant de ce postulat au combien mitigé je ne m'attendais clairement à me prendre une tarte aussi monumentale pendant le visionnage.

Déjà le format carré, noir et blanc, ultra clair obscur me séduit. Faut dire que je suis très friand de ces ambiances rappelant le premier Nosferatu époque expressionnisme allemand.

Le coté taiseux de ces deux personnages, inscrivant d'avances leurs caractères antipathique, leur façons de parler qui reprend clairement du vieil (très très très vieil anglais....vive la VO !).

On retiendra néanmoins de ce film un travail monumentale sur l'aspect "Organique" (Merci le Fossoyeur); comme le son, une ambiance plongeante dans un univers de fer, de vents (lol), de vague etde liquide (pas uniquement celui de la mer).
Sans parler des effets de lumieres et d'ombre tout droit sortit du superbe Elephant Man de Lynch.

Le montage est egalement à souligner, entre hallucination de sirene, vieux traumatisme qui ressurgissent au hasard des cuites au Rhum mais surtout à l'huile; les délires de l'esprit torturé de Robert Patinson nous hurlent de fuir ce rocher maudit qui sent beaucoups trop le prepuce caillé... (oui oui!).

La musique est également pour beaucoup dans l'ambiance asphyxiante de ce film. Elle vous rendra incapable de reconnaître l'enfer d'une machine qui hurle et la musique qui reproduit le metal hurlant du phare, de la solitude, de la folie... du cauchemar que vit Robert Patinson.

La direction d'acteur est ultra léchée. La voix et la diction de Willem Dafoe le rend encore plus habité que d'habitude et l'envergure grandissante de Patinson rend tout cela véridique. On se croirait dans un documentaire véridique tellement le moindre détail de mise en scène est parfaitement développe et à sa place.

Autant le dire tout de suite, si la déshumanisation d'un etre humain, la solitude, et les huis clos infernal servis dans un cadre 1:1 noir et blanc et les gros plans asphyxians sur des visages appeurés, grafités par l'horreur vous font kiffer (déjà allez consulter ! Genre vraiment c'est urgent !!!), vous passerez un excellent moment !

Bref, Patinson est remonté de maniere stratospherique dans mon estime grâce a son envergure grandissante dans ce rocher des horreurs, et dans ces deux derniers plans, ce cri qui déchirent les murs du phare et ceux de la salle de cinema..

Bref ce film est une grande reussite ! Une pépite trop rare pour ne pas en profiter !!