Ne jamais faire confiance aux fantômes du passé...
Le film débute avec une douce immersion dans le monde d’un accidenté. J’ai bien aimé le coup du double de la clé dans la chaussure, c’est assez ingénieux quand on y réfléchit ! On se rend compte aussi comme il est triste d’être « en plein naufrage » : les gens ne sont pas forcément adroits, il faut toujours tout marquer, régler ses journées comme du papier millimétré, les défaillances chroniques... C’est triste et laid comme réalité. Et puis, certaines confrontations sont amères : essayer de trouver du travail mais être trahi par son handicap, alors que l’on fait tous les efforts pour s’en sortir, postuler pour un métier et se retrouver au plus bas car on n’est pas considéré comme compétent… Enfin bref, je crois que Joseph Gordon-Levitt, une fois de plus, joue avec intensité et ferveur son rôle. Décidément, c’est un excellent acteur.
Ensuite, l’histoire démarre. Un pauvre connard, « ancien ami », se ramène et fait l’ange gardien. Mm, on sent déjà que ça va mal tourner… Vraiment mal tourner.
On pourrait penser que l’aspect cyclique du film est lassant, alors qu’en réalité, c’est une meilleure insertion dans la vie du personnage. On appréhende mieux son vécu, on assimile mieux son ressenti… J’ai trouvé que c’était agréable, comparé à un saut direct dans l’action.
Bref, je vais arrêter de parler de cet aspect et me concentrer sur l’action. Le fameux « ancien ami » joue sur la sensibilité et la fragilité du personnage pour pouvoir mieux s’en servir. Et la petite pétasse qui lui fait croire qu’elle « l’aime », couche avec, histoire de mieux l’entortiller… CONNASSE ! Et évidemment, quand on réalise que sa vie n’est qu’une routine morne et dénuée d’intérêt, on fait des conneries. Ainsi, l’univers bascule.
Globalement, j’ai aimé les retournements de situation, même si au final, il faut avouer que cela suit la trame habituelle du revanchard. J’ai trouvé que les temps d’action étaient bien gérés : ni trop longs, ni trop courts. Tout a été habilement réalisé.
En conclusion, je dirai que ce film m’a vraiment plu. Bien que je ne sois pas fan de ce genre cinématographique.
P.S : Pour reprendre une réplique du film : quand Joseph dit « Je suis obsédée à l’idée de vous baiser », personnellement, même si je hais cette façon de parler, je peux me montrer largement conciliante et l’aider à se remettre à flot :B ! D’ailleurs, il n’a même pas besoin de parler, je l’aiderai de toute façon ahah !