Very much !

Bon coup de coeur avec le recule, ce dernier James Gray. Alors que le seul comparatif direct que je vois dans mes visonnages était The immigrant, une petite déception, ici le réalisateur a réussi à me convaincre. Le cinéma de James Gray c'est pas que c'est too much, c'est very much. Je m'explique...Il y a les films que l'on veut réalistes, que l'on veut à l'image de sa vie (mais en mieux), que l'on veut crédible. et puis, il y a ces films qui en font un peu trop, en douceur, comme au théâtre. C'est pas que c'est surjoué, c'est que c'est clamé et habité. C'est ce que j'appelle, le jeu "very much". c'est ce qu'on a pu voir dans le dernier Disney qui a rejoué une de ses plus belles pièces en prise réelle, c'est ce qu'on voit dans un registre différent avec The Lost City of Z C'est le cinéma qui voit les choses en grand, c'est la musique épique, les émotions clamées et le film légèrement sepia. Et quand on le regarde de ce point de vue, je pense qu'on passe un excellent moment.

La bande son est grandiose (franchement, je pense me procurer le CD. C'est pas arrivé depuis Le seigneur des anneaux, c'est vous dire), les paysages de l'Amazonie en mettent plein la vue, eet on est dans cette atmosphère d'avant guerre, début du XXème siècle, en immersion réussie. C'est filmé à merveille, Charlie Hunnam joue un personnage attachant -so british- qui durant toute sa vie a cru en ses rêves, Robert Pattinson joue juste (il PEUT le faire) et je n'ai pas vu le film passer.

Une aventure qui vous fait aimer le cinéma, qu'on est content d'apprécier sur grand écran et qu'on aimerait voir plusieurs fois pour la première fois. Il m'a laissé avec ce sentiment de grand moment que j'avais pu trouver dans Les sentiers de la peridition ou Un long dimanche de fiançailles. Un film d'aventure plus que d'action, qui donne envie de voyager envers et contre tout.