Ah comme c'est beau de voir un film être distribué en ayant sur sa jaquette « avec untel de Twilight » ! C'est assurément ce qui fera fuir l'amateur de films d'horreur et fera passer à la caisse la jeune adolescente qui croit qu'elle va avoir affaire à un film tout mignon au lycée avec une belle histoire d'amour teubé. Mais pour le connaisseur, voir que le film est Australien est aussitôt un électrochoc qui vient lui taper dans les burnes et lui annoncer que connaissant les cinéastes de ce pays, il y a de fortes chances que le genre soit tourné en dérision et que le malsain soit à l'honneur. Évidemment, ça n'y manque pas, et très rapidement notre jeune héros, Brent (Xavier Samuel) refuse l'invitation de l'une de ses admiratrices pour aller au bal, se retrouve kidnappé par celle-ci, puis torturé. Cependant le film ne vire pas non plus au torture-porn de seconde zone et réussi plutôt bien à se renouveler, et bien que le jeune homme soit notre héros, c'est finalement sa tortionnaire qui lui volera la vedette, tant son charisme en impose, nous rendant la plupart du temps hilares.

Bref, The Loved Ones est une parodie assez amusante du genre et bénéficiant d'une dose très appréciable de gore, ainsi que certaines scènes assez funky, dont une avec un crâne et une perceuse.
Le tout n'est pas parfait et souffre par moment de baisses de régime, mais l'impression globale reste suffisamment à la hauteur pour faire de cette production un divertissement sans déceptions, tout du moins si l'on sait à quoi s'attendre.
Xavier Samuel s'offre l'occasion d'échapper à son image Twilight, et Sean Byrne, ici scénariste et réalisateur, réussit avec ce premier métrage à imposer des idées originales et laisser présager le meilleur pour la suite.
Pour conclure, les amateurs de films d'horreur déjantés et originaux auront là un produit qui sort pour une fois des sentiers battus, et même mieux, ils auront l'occasion de voir le Riley de Twilight se faire torturer. Les ados qui pensaient tomber sur un teen-movie risquent quant à eux de tomber de haut et avoir l'impression de s'être fait floués.
Mention spéciale pour Robin McLeavy, dont la folie furieuse, le jeu et le physique en font une bombe à faire sauter la braguette (je ne parlerais même pas du bref moment en sous-vêtements) autant qu'elle fait froid dans le dos. On adore !
SlashersHouse
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le 16 oct. 2011

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