L'ambiance en guise de narration

Je tombe sur ce film un peu par hasard et curieux de voir quelle tournure prend la carrière de la jeune Elle Farning, je décide de voir The Neon Demon. Au moment de me procurer le film, je m’aperçois que c'est un Nicolas Winding Refn's. Et à l'exception du bien aimé Drive et du passable Pusher, je me rappelle que je m'étais infligé une séance de torture avec Valhalla Rising et Only God Forgives.
Oui c'est ça! c'est ce réalisateur, l'homme qui raconte par l'ambiance et par l'esthétisme.

En fin de compte, c'est ça aussi The Neon Demon, à la sauce mannequinat et beautés fatales. En essayant de me convaincre que je ne suis pas forcément réticent face à ce cinéma, je n'y arrive toujours pas avec ce nouveau long-métrage. Ces longs plans séquences unicolores, jouant sur le bleu et le rouge, l'obscurité et les néons, la mort et la beauté; c'est probablement hypnotisant pour les adorateurs du genre mais tout bonnement ennuyeux pour moi.

Je conçois pour autant toute la symbolique se cachant derrière chaque jeu de couleur et chaque plan soigné permettant la représentation d'une ambiance particulière. Sur le moment, je n'ai pas cerné toutes les subtilités et c'est avec le recul que j'ai pu prendre conscience de la richesse scénaristique, mais je crois que c'était pour moi pas le moment de voir un tel film. Moi qui cherche de nouvelles œuvres mettant en vedette des femmes "rambo", des femmes d'action, valeureuses et puissantes psychologiquement, mentalement et physiquement, je dois dire que là, je n'aurais pas pu tomber plus mal.

La thématique m'ennuie profondément et le devenir des personnages est complètement prévisible. Cet univers fermé, glauque et superficiel semble vide car représenté seulement par quatre jeunes mannequines, trois professionnels dirigeants et une poignée de figurants. C'est surement voulu mais ça crée une sorte de huis-clos qui m'a personnellement étouffé, et ce n'était pas agréable. Je me lasse de plus en plus de ces films qui nous plonge partiellement dans l'obscurité, sans doute histoire de jouer avec nos sens.

De l'autre côté de l'écran, les actrices sont convaincantes. Enfin, j'espère tout de même que la destiné de la jeune Elle Farning ne sera pas le reflet de celui de son personnage. Desmond Harrington, quant à lui? Sympa cet acteur, je l'aime bien et ces différents rôles, bien qu'ils soient parfois d'une moindre importance, me restent toujours en tête - bon jeu d'acteur.

Des scènes et des plans marquants mais une histoire qui se fera rapidement oublié. Je passe mon chemin, je n'irais sans doute pas plus loin dans la filmographie du réalisateur.