Poison Girl
Bon allez, pas d’introduction bien tournée pour cette fois, pour éviter toute confusion et parce qu’on colle des procès d’intention au film pas tout à fait pertinents, je vais commencer par quelques...
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le 8 juin 2016
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J'ai bien lu les critiques dithyrambiques, les amoureux d'Elle Fanning, et tout.
Je ne comprends absolument pas la vague d'amour envers ce film.
Effectivement, je crois que seule une personne à l'ego surdimensionné peut produire un film pareil.
Alors oui, on est sur du Cinéma. C'est un cauchemar qui se déroule devant nous, du moins j'espère que c'est l'idée. Oui tout est faux, les acteurs parlent comme des robots, le rythme des dialogues est bizarre, on dirait des PNJ, tout est léché à fond.
D'ailleurs on a l'impression d'être dans un clip, éventuellement une pub de parfum ou pour H&M.
C'est assumé, le film se veut aussi beau et creux que le monde qu'il dépeint. Il faut admettre que c'est osé. Il faut oser de créer une coquille vide inintéressante, à défaut d'être créative. Je dis "osé" à la place d'"ambitieu", parce que très franchement ça ne l'est pas.
C'est de la redite graphique. Ça prend du Mario Bava/Argento, un brin de Wong Kar-Wai, du Gaspard Noé, c'est du déjà vu. On dirait un film conçu par un graphiste d'ailleurs, c'est très tendance, très "dans l'air du temps" visuellement. On s'attend à tout le visuel, jusqu'à la charte graphique, (faute d'action) c'est soft porn chic, dans une musique de boîte de nuit du XVI ème, c'est de bon goût et de bon ton.
Je ne vais pas ressasser le caractère creux du "scénario". J'aurais aimé de l'audace, de la force et de la violence de cette petite gamine que tout le monde veut bouffer. Mais non, on dénonce dans la complaisance. La métaphore est tellement lourde... Le Beau, le sexe, le cannibalisme, la mort.
On échappe pas au ridicule, au too much, à la provocation sortie de nulle part, d'un film qui ne sait plus quoi inventer pour paraître subversif sur un sujet barbant et sans aucun intérêt.
Le plus gênant est encore le regard ultra masculin, voire macho, sur les femmes. C'est un délire glauque, vulgaire. Un peu toutes des monstres, hypocrites, manipulatrices, jalouses mais soumises aux hommes, les Créateurs, ceux qui ont le dernier mot. Peut être que c'est un peu vrai, peut être que ça arrange Refn, pour montrer des mannequins se toucher, se rouler dans du sang et s'entretuer de façon si sexy. Eh oui c'est glauque.
Je suis sympa, je vois fait une liste des mots clés choc :
Choisissez votre préféré, j'ai choisi le mien : masturbation visuelle.
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