Nicolas Winding Refn nous sidère à chaque fois. Ce Neon Demon ne fait pas exception à la règle.


Après Only God Forgives qui s'avère être un film plutôt inclassable composé quasi-intégralement d'un casting masculin, voici un film à l'inverse composé d'un casting exclusivement féminin ( à l'exception de 3-4 acteurs masculins ) reflet totalement inverse de son précédent film, car tandis que celui-ci peignait de façon cauchemardesque la vie clandestine à Bangkok, il s'agit ici de la froideur du monde de la mode ou l'horreur qui se cache derrière le masque du glamour.


Le film débute sur un plan du personnage de Elle Fanning magnifiquement sanglant, la gorge tailladé d'où s'est écoulait un flot de sang sur son long cou délicat. On comprend alors qu'il s'agit d'une mise en scène pour une séance photo qui pourrait lui permettre de rejoindre une prestigieuse agence de top model.


Cependant, On comprend vite dans cette séquence que son destin est déjà tout tracé


Elle arrive donc dans cette agence avec son innocence et sa beauté juvénile que toutes, sans exception, convoitent ardemment.


Une corruption va alors la ronger au fur et à mesure que le film avance, Celle-ci va peu à peu perdre son innocence et prendre conscience de l'intérêt qu'elle provoque dans son milieu et finira même par s'éloigner de toute possibilité de rédemption ( le jeune photographe qui l'aide au début du film ).


Son univers va alors vacillé dans l'étrange jusqu'à emporter tout le monde dans une folie qui finira par pousser la plupart des personnages vers l'horreur absolue.


En particulier;
Le propriétaire du Motel qui va tenter de la violer et finira par se rabattre sur la jeune voisine de 13 ans.
La maquilleuse, qui frustré par le rejet d'une relation avec la jeune top-model va se rabattre sur le corps d'une morte à la morgue.
Et enfin les deux mannequins qui, poussait par une jalousie maladive vont se repaître de la jeune fille.


Il me semble évident que Refn à réalisé ici une sorte de Giallo moderne invoquant la plupart des thématiques de ce genre, on retrouve donc une esthétique baroque à la géométrie et à la symbolique fortement marqué qui peut rappeler le Suspiria de Dario Argento ( au delà de ça, l'histoire débute d'ailleurs de la même manière, à savoir une jeune fille innocente et intrigante qui arrive pour la première fois dans un lieu/univers aux apparences trompeuses.)


Une multitude de séquence réinvente ou se réapproprie très clairement des moments clés du thriller italien des années 70/80, une réinterprétation qui, pour notre plus grand plaisir, fonctionne parfaitement et il serai bien intéressant de vous distinguer toute les références aux différent giallo mais cela serait beaucoup trop long.


Il s'agit donc d'un film plus lumineux que le précédent en terme visuelle mais sous les apparences car beaucoup plus sombre et horrible dans son dénouement.

GiuseppeLeone
9
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le 5 juin 2016

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Vilain Coco

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