"Qui file comme l'éclair, s'écrase comme la foudre."

Première critique, premier coup de cœur, pour cette oeuvre je ne pars pas de rien, deuxième visionnage il y a peu et restent ces mêmes questions qui m'ont bousculées (dans le bon sens du terme) lorsque j'eût rallumé la lumière. Plutôt que d'essayer d'y répondre ici et de me perdre dans une rédaction finalement trop personnelle, j'éclairerai tous les points forts du films qui justifient ce 10.
The Place Beyond The Pines narre sur un rythme apaisant et pourtant frappant les destins croisés de 3 personnages Luke (Gosling), Avery (Cooper) et Jason (Dehaan). À trois reprises la caméra de Cianfrance se fixe sur un de ces derniers donnant un long-métrage scindé en trois parties. Luke est un cascadeur à moto nomade vivant du minimum vital avec sa troupe foraine. Pour subvenir aux besoins de Romina (Mendes) et bientôt de Jason, un bébé issue d'une relation furtive entre les deux personnages, le motard décide d'effectuer une série de braquages se servant de son talent au guidon pour y parvenir. Le personnage dressé par Gosling aura su à nouveau me faire frémir dans ce style qui lui est si propre du personnage mystérieux, peu bavard mais si attachant. D'aucun diront qu'il transpose tout bonnement son jeu habituel faisant de T.P.B.T.P un Drive (2011) sur deux roues. Peut-être mais la mayonnaise prend insolemment bien. Bientôt Luke croise la route d'Avery Cross, un bleu de la police de Schenectady qui constitue l'enjeu de la seconde partie du film, celui-ci évolue dans un milieu corrompu, fléau qui touchera également ses collègues. L'envers du décors lui laisse un dégoût si amer qu'il décide bientôt d'agir et de quelle manière ! Pas un mot sur la suite de son entreprise, deux-trois lignes cependant sur l'oeuvre de Bradley Cooper au top dès sa première scène également très touchant sur certains passage, on remarquera un deuxième portrait du père tout comme avec Luke mais qui se révélera dans la troisième et dernière partie, quinze ans plus tard dans laquelle évoluent les deux fils du motard et du policier désormais adolescent qui se retrouveront à traîner ensemble jusqu'à ce que le destin, qui les unie sans qu'ils le sachent, s'en mêle à nouveau. On notera la subtilité de la scène finale qui ramène au début du métrage, le fils, désormais vagabond, sur la moto comme son père avant lui.
Pour résumer le film tisse une ambiance diablement envoûtante que la musique si bien choisie ne saura que décupler. Des problèmes de consciences au rôle de père en passant par une adolescence difficile, le long-métrage retrace non sans une note poétique 3 tranches de vie telles qu'elle sembleraient être, là-bas, par delà les pins. À voir et à revoir sans modération.
Pikesum
10
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le 4 juin 2014

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