NOTE : 6,5/10
Ce film jubilatoire m'a rendu dubitatif (d'où mon titre de critique t'as vu, trop un comique).
On sent qu'il y a une grande compréhension du film de genre dans lequel il s'inscrit. Les scènes d'actions sont magistrales, les combats jouissifs... mais en quoi cela bloque-t'il la compréhension qu'un tel film puisse être plus que simplement ça ?
En effet, il ne révolutionne rien. Le scénario, bien qu'on ne lui demande pas grand chose, ne surprend guère, les personnages ne sont pas marquants ni très travaillés (j'ai compris qu'à la moitié du film qui était le perso principal), les effets de caméra savent être efficace par moment mais ne font jamais dans la retenue, je crois qu'il n'y a pas un plan fixe de tout le film, certaines scènes semblent même avoir était filmées par une personne atteinte de parkinson, et le message transmis, tant est soit peu qu'il y en ai un, ne fait pas vraiment dans la subtilité : le monde est ni tout noir ni tout blanc, vouloir tout changer c'est pas bon si on s'y prend mal, la corruption c'est pas bien...
Mais bon, tout cela mène quand même à un chef-d’œuvre de chorégraphie et de violence, à un rythme exténuant de par sa manière de tenir le spectateur, et à un huis-clos d'une ambiance claustrophobique asphyxiante qui fait oublier les visuels de post-prod un peu trop grossiers... Bref, tout ça, de temps en temps, ça défoule sans même qu'on ai à bouger le petit doigt et bien que le rallumage du cerveau à la fin du film ne nous en fasse pas tirer grand chose de plus, on s'en fout, c'est juste badass et ça suffit pour le kiff. C'est ça The Raid : du pur kiff de l'instant présent sans se préoccuper de l'avant ou de l'après (peu de scènes sont crédibles par rapport aux précédentes ou suivantes : des fights sans arrêts qui n'affaiblissent que 10 secondes les persos par exemple) et ça fait du bien ! J'ai hâte de voir la suite !