Merci, Gareth !

L'année dernière je tombe sur cette bande annonce complètement folle, entre Time & Tide et Tom Yum Goong et me dis qu'il faut me jeter au plus vite sur ce film. Le temps passe et il sort en France auréolé de sa bonne réputation, alors j'y vais. Quoi de plus normal ?

Hélas, trois fois hélas, le film ne supporte pas la fameuse barrière des quarante minutes !
Le début est à l'image de la bande annonce : tonitruant, inventif, sans compromis... Et les cadavres s'entassent pour le plaisir des yeux ! Et puis d'un coup on se rend compte qu'un combat ressemble au précédent... Que le suivant aussi, que le panache s'étiole, et que l'unité de temps et d'action va devenir la pire ennemie du film.
Car en effet les quarante premières minutes explorent le lieu de fond en comble, installant un climat de paranoïa et de claustrophobie ( Ne pas aller aux fenêtres sous peine de mort, le chef-méchant voit tout sur ses nombreux écrans, etc... ) qui ne sert à rien, mais à rien de rien dans les quarante suivantes !

Les combats sont superbement chorégraphiés dans un gymnase puis exécutés par des athlètes au sommet de leur forme sur place... Or, comme beaucoup de huis-clos, le lieu est devenu comme un personnage que l'on connait, et je trouve complètement anormal qu'il soit si peu exploité. Combat dans une cuisine : je vois des couteaux, des assiettes, une théière, des lampes, des tas d'objets qui pourraient/devraient venir en aide au pauvre flic... Mais comme il a répété ses mouvements ailleurs, il s'interdit d'utiliser les éléments de décor.
Et tous les combats de la deuxième partie souffrent du même mal ! Revoyez des Jackie Chan, les mecs ! La base, quoi !

Et puis le chef "Ultra-Paranoïaque" qui se fait baiser parce que ses deux derniers gardes du corps étaient d'obscures figurants-stagiaires, alors qu'il est sensé mater la progression des flics sur ses moniteurs, c'est quand même un peu facile.

Mais je ne boude pas contre mon estomac. Si le film est bien l'héritier de Time & Tide et Tom Yum Goong, il faut croire que cette connerie de Tom Yum Goong l'a tiré vers le bas...
Il demeure un honnête divertissement du dimanche, rempli de bons moments dans la première partie, et cent coudées au dessus de bien de ses congénères.