La culture cinéphile française étant centré sur le réalisateur-auteur, il échapera probablement a beaucoup de gens que ce film doit sans doute autant, si ce n'est plus, son succès à Aaron Sorkin qu'à David Fincher.

Les fanatiques de The West Wing reconnaitrons vite son style dans des dialogues cousus d'une main de maitre, menant presque à eux seul une intrigue complexe à son terme sans jamais perdre en crédibilité. David Fincher a quand à lui la sagesse de faire là le film le plus sobre de sa carrière... qui pour moi est aussi le plus réussi, ses précédentes réussites étant certes jubilatoire d'un point de vu graphique mais souvent frustrantes de part leur écriture un peu alambiquée ou même clairement "poseuse" (je pense à l'horrible Zodiac).

Je pense que le film doit sa réussite en grande partie au peu d'attention finalement consacré à Facebook lui même, il ne s'agit clairement pas d'entrer ici dans les coulisses du plus grand site communautaires du monde mais de comprendre son auteur et ce qui faut bien appeler le drame qu'a été la création de cette entreprise. De fait, au delà des quelques passages de rigueur on oublie vite les considérations techniques, la programmation restant un acte mystérieux accompli par des geek en transe devant leur ordinateur.

La question est finalement celle ci : qui sont donc les gens qui ont construit le monde de demain. La réponse semble simple : des hommes comme les autres... c'est du moins comme ça que je le vois.

Dans tous les cas le film est passionnant, on ne voit pas passer les deux heures, on rigole même pas mal et même le papi que j'avais à ma droite avait l'air de suivre. A voir.

PS :

En réaction à ce film Mark Z a déclaré : "The way that it starts is that I'm with this girl who dumps me ... and basically, they frame it as if the whole reason for making Facebook and building something was because I wanted to get girls or I wanted to get into some sort of social institution. ... They just can't wrap their head around the idea that someone might build something because they like building things." (en gros : ils ont tort de dire que je n'ai fait ça que pour m'attirer du respect et sortir avec des filles, je l'ai fait uniquement pour le plaisir de construire quelque chose).


C'est vrai qu'on peut interpréter le film de cette façon. Mais personnellement il me semble avoir réussi à arriver à cette façon de voir les choses à partir du film. L'anecdote facemash mettant juste en perspective l'origine très anecdotique et potache de ce projet.

mosk
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le 25 oct. 2010

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