The Social Network, une idée qui vaut des millions.
Tout commence par une scène d'introduction d'une justesse incroyable. Simple d'un côté, et d'une richesse sans faille de l'autre, ce début n'est ni plus ni moins que l'instauration thématique et esthétique d'un grand film à suivre. Un bar, une conversation intense qui vire à la rupture, et la présentation encore inconsciente de l'enjeu réel de cette histoire derrière laquelle se cache la fragilité humaine et l'égocentrisme innocent qu'elle engendre. Car oui, The Social Network est un film sur la création d'un phénomène social mondiale et les déboires de sa mise en chantier, mais c'est aussi un film sur l'humain et ses propres déboires. Procès et réclamation de la légitimité d'une idée sont au coeur de l'intrigue et rythment merveilleusement le film, mais ce que l'on retient de cette oeuvre c'est comment elle peint la société dont elle parle et de quelle manière elle aborde les relations sociales réelles avant celles au travers d'un réseau virtuel.