Every Creation myth needs a Devil.
Tout commence par un rendez-vous raté, dans un pub du campus d'Harvard, un jeune homme parle à une fille à la vitesse de la lumière et ce sont ses paroles (déconnexion totale entre le cerveau et le coeur) qui vont influer sur la suite des évènements.
Trop sûr de lui? pas assez, trop tard, ce qui est dit est dit, le point de non retour est atteint, Mark Zuckerberg s'est enfoncé dans l'abîme de la solitude pour un bon bout de temps.
Si l'on croit les personnages du film, ce serait à cause d'un chagrin d'amour que ces hommes ont fait de grandes choses (Victoria's Secret, Facebook, Napster). Mais en réalité un trouble plus profond en est la cause : la recherche de son identité propre. Qui suis-je? Où vais-je? Est ce que les gens me voient? me comprennent? Tout cela centré sur le JE.
C'est un film qui raconte les erreurs d'un jeune homme qui a eu un impacte sans précédent sur le monde virtuel et réel.
David Fincher l'a bien compris et nous présente aux nouveaux péchés qui gouverne ce monde : l'égocentrisme, l'hypocrisie, la rancune.
Les dialogues sont cinglants de vérités et justes.
Les acteurs quasi inconnus du publics sont effroyablement bons (mention spéciale pour les faux jumeaux).
La photo + réal est belle sans trop en faire (scène de l'Aviron en Tilt Shift + l'intro dans le pub qui a nécessité 99 prises + soirées de débauches dont le travelling avant dans la limousine).
La musique digitale est parfaite pour le film (Trant Reznor et Atticus Ross --> Motion).
C'est le premier film que je vais voir une 2e fois au cinéma avec la même adrénaline en ressortant de la salle. J'avais mis un 9 car 10 me paraissait trop, finalement ça vaut bien les 10.