La chose rôde, se fond dans la masse, épie puis entraîne sa proie dans l'obsucirté pour n'en faire qu'une bouchée..
Carpenter signe avec ce long métrage un thriller horrifique dont l'ambiance oppressante en est la plus grande force. S'apparentant à un huit clos où les protagonistes ne pourront fuir le danger (coucou Shinning), "The Thing" montre comment une équipe de chercheurs reclue en Antarctique se démène pour déjouer l'assaut d'une entité extraterrestre capable de prendre forme humaine.
Grâce à des effets spéciaux très réussis et faisant encore sens de nos jours, le film exhibe les horreurs organiques tout droit sorties de l'esprit de maître Carpenter. Bien loin des jump scares ou autres bassesses récurrentes du cinéma d'horreur, la recherche du dégout charnel, de la répulsion corporelle n'a jamais été aussi intense que dans "The Thing". L'ambiance étouffante du film est bien là, le rythme est dosé à la prefection et le désir de voir triompher nos héros nous scotche jusqu'à la fin.
On aurait pu s'attendre au happy-end hollywoodien traditionnel mais ça ne serait que très mal connaître notre charpentier cinématographique dont l'habitude est de, justement, ne pas suivre l'habitude. Car bien que "The Thing" soit un film que l'on pourrait catégoriser d'horreur, il est avant tout un film sur l'Homme, sur la manière dont il réagit avec ses semblables en période de crise.
Finalement, la chose n'était qu'un prétexte, seulement la porte d'entrée de beaucoup de petits amateurs de brèves sensations flippantes de cinoche vers un récit véritablement viscéral.
Il y a des choses qui marquent..