The Van est le genre de film qui reste au fond de la gorge comme un vieux chat ou bien un bon gros mollard prêt à sauter au visage de n'importe qui. Mise en scène minimale mais efficace, cadrage serré pour mieux accentuer les blessures tant physiques que mentales, format 1,33 enfermant chaque personnage dans une box, lumières de la ville froides. Dès les premiers plans, le ton est donné : brut. L'invitation au voyage, ça ne sera pas Air France mais cette camionnette incarnant une voie de sortie comme une impasse. Pourtant, au milieu de ce forêt de béton anxiogène façonnée par des mains calleuses de prolo, éclot une relation père/fils dont la chaleur dénote avec le contexte.
Gare au retour du réel.

Alcalin
7
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le 30 mai 2020

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Alcalin

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