Ma langue au chat

J’me suis pas poilé devant ces boules de poils alors ça va spoiler. Attention, chien méchant.

Le résumé donne envie. « Un ouvrier perturbé suit les conseils de vie de son chat et de son chien, alors qu'il est impliqué dans le meurtre de l'une de ses collègues. »
Moi il ne m’a jamais donné envie, mais bon j’aime bien les délires et ça pouvait être fun.
Les animaux qui parlent c’est pas trop mon truc. Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick ? Pas trop mon truc non plus.

J’ai quand même essayé. Et j’ai détesté. Pire film de l’année pour moi, je ne pense pas qu’un autre le surpassera.
Déjà, il y a un synopsis qui prétend que le héros du film est poussé par ses animaux de compagnie à commettre des meurtres. C’est faux. C’est ce synopsis que j’avais lu avant d’aller au cinoche. Mensonger. Le pauvre type tue une femme par accident, puis c’est la face de pet de Gemma Arterton qui le persuade de tuer encore. Bon en fait elle est jolie Gemma mais j’ai la haine. Le chat et le chien vont pas l’empêcher d’agir, et même le tenter, mais ce ne sont pas les éléments déclencheurs.

Ces animaux sont surtout là pour l’élément comique. Je n’ai pas ri une seul fois mais j’ai soufflé à plusieurs reprises. Le chien ne sert à rien, le chat fait des blagues pipi-caca. Ils représentent le « bien » et le « mal » ? Ouahou, quel génie. Non, ils représentent plutôt tout ce que je n’aime pas dans un film : des personnages vides, faciles, sans intérêt mais centraux.

Côté humour c’est vraiment pitoyable, j’avais envie de renvoyer chaque blague à la niche… J’étais même gêné. Gêné de voir quelque chose d’aussi mauvais, mais surtout qui se voulait bon. Car il n’y a aucune humilité dans ce film. La réalisatrice souhaite clairement nous faire rire en mélangeant les genres, en amenant des effets « intelligents » et « bien trouvés ». J’avais l’impression qu’elle aurait pu mettre pause à n’importe quel moment, apparaître devant l’écran (comme dans Kuzco, m’voyez ?) et nous demander, nous ordonner de rire, d’acquiescer, de reconnaitre l’intelligence de mise en scène… J’aurais pu me lever et crier « NON MADAME » mais je ne suis pas fou, et les gens m’auraient envoyé chez une psychologue. Et puis bon elle n’a dit ces choses que dans ma tête, je suis peut-être le seul a les avoir pensé.

Je hais ce film au plus haut point.
Je le détestais avant même qu’il ne se termine, pendant qu’un sentiment de rejet total montait en moi… Mais arrivé à la fin, c’était trop. Vraiment trop. Des limites ont été franchies.
Ce film arrive au bout du chemin de l’atrocité, il atteint le mauvais goût suprême lors d’une scène.
Une scène à vomir, qui m’a littéralement ébahi de nullité.
Alors que le film continue sans mal son petit chemin de navet, le générique final vient défier toute subtilité et vient détruire toute notion de goût. Mais certains verront là un délire intelligemment comique et inattendu.
Mais il ne suffit pas de foutre une comédie musicale au paradis avec Jésus et des anges pour être drôle. Non.
Franchement c’était trop, je me suis écroulé, et j’ai quitté la salle en rampant entre les pop corn, sonné comme jamais.
Je hais ce film au plus haut point.

Une petite voix m’a dit en sortant du cinéma de ne pas être trop méchant avec ce film.
Une autre voix m’a dit pendant les jours qui ont suivi de baisser ma note.
Une voix me reste en esprit depuis longtemps et me demande : « pourquoi ce film est-il si apprécié ? »
Mais oui, pourquoi ?
Je donne ma langue au chat