Bon... Premièrement - et sincèrement, ça va vraiment devenir un "running gag" - j'ai quelques problèmes de classification (mes excuses à Anne Besson) car The Warriors Gate, film réalisé par Matthias Hoene et accueillant au scénario Luc Besson qui semble faire couler de l'encre, possède une forme assez inattendue même si cette dernière n'est pas réellement originale. J'aurais attribué l'étiquette de la Low Fantasy à cette création mais étant donné que nous n'avons pas à faire à un monde parallèle dans le sens physiquement éloigné de notre planète (grosso modo, nous avons un aller-retour dans le Japon médiéval avec néanmoins une pincette de Fantastique). C'est d'ailleurs pour ce dernier que mon choix s'oriente mais cesse de questionnements vis-à-vis des petites cases même si ce passe temps est distrayant. The Warriors Gate donc est un film (de Fantastique) portant un intérêt, du moins c'est ce que l'on pourrait croire, sur les jeux vidéos et l'immersion quelque peu réaliste qu'ils peuvent avoir avec l'irruption dans la vie de notre héros de personnages... ne faisant pas parti dans son jeu vidéo. Mais que l'on peut croire associés. Une création qui a reçu des critiques plutôt moyenne, bornées (sans émettre quoi que ce soit de négatif) à un côté logique que le film propose, qui est loin d'être satisfaisant mais qui est également loin d'être important pour ce genre de création.


Jack est donc un jeune garçon, véritable cliché du geek moderne, qui se retrouve embarquer dans une mission de protection impliquant l'impératrice d'un empire brisé, un garde impérial déchu et un magicien absent.
Pas plus de spoil, comme à mon habitude !


Qu'on se le dise, si vous désirez regarder ce film avec une volonté de réfléchir de manière active et ressortir de cette histoire en ayant appris quelque chose d'utile, passez votre chemin ! Nous avons là le schéma type de la production de divertissement pure, sans moralité apparente ou allant de soi - rien que des suppositions de messages. Néanmoins, ce n'est pas parce que le film est dénué d'intérêt philosophique qu'il en devient inintéressant, bien au contraire. Après, cela ne veut pas non plus dire que nous sommes en face d'une production extraordinaire.


Typiquement, l'histoire peut être vu comme intéressante sur le papier mais se révèle à l'écran assez peu creusée. Je veux dire, on nous introduit dès le début du film un jeu vidéo cible sans que nous ayons, si ce n'est à deux-trois occurrences verbales très rapides - plus aucune indication à son sujet. L'impression d'avoir à faire à un simple décor... Ce n'est pourtant pas les idées qui auraient manquées. On est vite propulsé dans un film axé voyage temporel, avec cette touche de fantastique qui nous permet de découvrir quelques éléments appréciables et qui permet au film d'exciter un minimum les envies de rêves et de voyages du spectateur. On retrouve alors tous les éléments caractéristiques de ce genre de création : les dialogues loufoques avec l'emploi de termes modernes que les personnages passés ne comprennent pas et viendront à utiliser par la suite, même remarque avec les objets, le rapprochement des personnages complétement opposés (aussi bien temporellement que philosophiquement)... Pas de quoi casser trois pattes à un canard donc mais le résultat demeure appréciable car de valeur sûre.
Dans l'ensemble, le film est plutôt bien rythmé même si on peut lui reprocher d'être assez rapide, problème assez récurrent dans ce genre de production. Un autre point qui peut rapidement divisé les spectateurs, c'est l'humour : personnellement, je l'ai trouvé léger, amusant avec quelques bonnes trouvailles mais il va sans dire que c'est un humour dangereux, peut-être puéril, voire débile qui ne peut plaire à tous.


Les personnages, pour ce qui est de ceux modernes, s'ils remplissent parfaitement leur rôle cliché, ne sont guère attachants. Ce sont ces clichés qui rendent ces derniers un peu vide mais pas complétement irritable. La véritable force vient des personnages médiévaux qui semblent mieux construit, avec des véritables enjeux et évolutions... Certes, le personnage principal évolue également et c'est bienvenu de constater qu'il existe encore des héros dans un premier temps dépassés par ce qu'ils vivent mais au-delà, c'est du déjà vu qui n'apporte rien de neuf. Il en va de même pour les antagonistes qui demeurent assez plat si l'on excepte une scène, voire deux, où ils sont un peu plus travaillés et vivants. Autrement, c'est un peu vide.
Ainsi, on se retrouve avec un personnage principal raccord mais pas tellement emballant et des personnages secondaires, pour la plupart absent de l'écran car accomplissant des missions à côté (je pense notamment au magicien qui pourtant est sympathique à voir), assez bien travaillés et bien plus attachants.


Au niveau de la qualité des effets spéciaux, nous n'avons rien de catastrophique, sauf la transformation d'un des ennemis en géant : quelle horreur ! Bon... Ce n'est pas horrible au sens propre mais quand même, 2017 les cocos ! On pourra également pointer les graphismes, ça alors, des jeux vidéos qui - encore une fois pour un film de 2017 - sont des plus moches.


A présent, les combats. Ils sont bons dans l'ensemble. Rythmés, bien orchestrés, dynamiques. Sur ce point, il n'y a pas grand chose à dire. Malheureusement, on peut remettre en question le matériel et les accessoires guerriers : les épées semblent être fait en mousse tellement elles gigotent dans tous les sens dès qu'on les plante dans un meuble.


Pour les paysages et les décors, j'accorde volontiers une mention spéciale. Les paysages forestiers sont rafraichissants rien qu'à les regarder et les quelques panoramas bien trop courts possèdent une certaine poésie. Il en va de même pour les divers lieux. L'esthétisme japonais médiéval est correct et respectable.


Pour ce qui est des musiques, nous avons de bons sons sans que cela soit extraordinaire malheureusement.


En effet, il n'y a pas grand chose à dire de pertinent sur The Warriors Gate pour la simple et bonne raison qu'il s'agit là d'un divertissement, tout ce qui a de plus basique et normal. Le but primaire, et sûrement le seul si on écarte la beauté de la photographie, est avant tout de divertir en offrant une histoire rythmée et intéressante visuellement, quitte à sacrifier quelques cohérences logiques dans le comportement des personnages. Très sincèrement, je suis prêt à recommander ce film uniquement pour ce qu'il est : un divertissement plus qu'acceptable dont on cherche un peu trop les messages pas forcément présents. De bonne soirée en perspective, le temps de s'évader et de se prendre pour un héros en vivant une belle aventure.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
7
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Créée

le 3 févr. 2020

Critique lue 336 fois

PhenixduXib

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