Into the Woods.
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Le cinéma d’horreur indépendant des années 2010 a vu l’émergence d’un sous-genre appelé «elevated horror», en rupture avec l’omniprésence du gore, des screamers, avec un retour à une horreur beaucoup plus psychologique, beaucoup moins grand-guignolesque. Et dans ce genre là, trois noms se détachent : Ari Aster, Robert Eggers, et dans une moindre mesure, Jordan Peele. C’est au second qu’on s’intéresse aujourd’hui, et notamment à son premier long-métrage, The Witch, un premier revival du folk horror avant la grand-messe qu’est Midsommar (regardez Midsommar c’est fantastique). Avouons qu’un film de sorcières, au XVIIe siècle, à la Nouvelle-Angleterre, écrit et dialogué à partir de documents d’époque, cela a de quoi laisser rêveur. Ajouté à cela une photo magnifique, tout en nuances de gris, accentuant l’aspect terne et froid, l’aspect hostile de cette terre qui rejette cette famille autant que le font leurs semblables, et cette religiosité dure, sans espoir, et on obtient une ambiance assez insoutenable, à tel point que The Witch a cette caractéristique nécessaire à la réussite d’un film d’horreur : on ne veut pas être à la place de ces personnages, jamais, jamais, jamais. La descente aux enfers est monstrueuse, ça joue plutôt très bien (mention spéciale à Ralph Ineson, dans le rôle du père, dont la rage contenue, prête à exploser à tout moment, ajoute au caractère infernal du film, surtout dans ces scènes de découpage de bois qui rythment le long-métrage.), le malaise est perpétuel. On déplorera cependant, comme dans beaucoup de films du genre, Hérédité en tête, une fin ouvertement surnaturelle qui tranche avec le reste, lui donnant un effet assez kitsch, voire ridicule. Mais si on fait exception des dix dernières minutes, c’est quand même très bien, et meilleur que The Lighthouse, sorti trois ans plus tard.
Créée
le 28 nov. 2021
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